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Cette semaine, le scandale au Parlement européen a connu une évolution spectaculaire. Antonio Panzeri, l’homme qui aurait arrosé les députés d’argent venant du Maroc, du Qatar et peut-être d’ailleurs, a obtenu le statut de repenti. En clair, il s’engage à tout dire en échange d’une peine réduite. Il a ainsi déjà dévoilé aux enquêteurs avoir remis 120 à 140.000 euros à Marc Tarabella, député-bourgmestre d’Anthisnes. L’intéressé continue de réfuter.
Ana Gomes, ancienne députée européenne de 2004 à 2019 (S&D) était l'une des invités de 'C'est pas tous les jours dimanche'. Elle craint que le "Qatargate" qui implique aussi le Maroc ne soit pas le seul scandale. Elle incrimine Antonio Panzieri
"J'ai siégé au Parlement durant 15 ans avec Antonio Panzeri. Même si j'avais un bon contact avec lui, je m'étonnais toujours de ses mouvements pour le Maroc. Ça m'était suspect. Je l'ai même notifié parfois dans le groupe, des discussions, etc. Lui et un autre député, Gilles Pargneaux, agissaient comme des agents du Maroc. Ils nous mettaient dans une position de violer nos principes, nos valeurs et mêmes nos droits internationaux.
Pour Ana Gomes, Antonio Panzeri était "plus malin que n'importe quel autre. Marc Tarabella ne jouait aucun rôle." Elle développe: "Notamment, car cela se passait surtout entre les gens des commissions affaires étrangères, droits de l'homme. Antonio Panzeri avait aussi un rôle dans les commissions qui avaient trait au Maroc et à la Méditerranée. … Je me suis tout de suite dit, si c'est le Maroc, c'est Panzieri le centre du réseau parce qu'il est le plus malin."