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Le gouvernement belge acte une position commune sur le conflit israélo-palestinien, sans parler de génocide et en repoussant la reconnaissance d’un État palestinien à plus tard.
Après de longues discussions, le gouvernement belge a trouvé un consensus sur la position officielle du pays dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Au cœur des débats, la question de la reconnaissance d’un État palestinien. La Belgique se dit favorable à une telle reconnaissance, mais à certaines conditions strictes.
Le gouvernement apporte son soutien à l’initiative du président français Emmanuel Macron, qui prévoit une conférence internationale en juin pour avancer vers une solution à deux États. Cette démarche inclut une reconnaissance mutuelle d’Israël et de la Palestine.
Mais, côté belge, cette reconnaissance n’est envisageable qu’en fonction d’un certain nombre de prérequis : la libération de tous les otages, le démantèlement du Hamas, l’organisation d’élections libres en Palestine, ainsi que la définition claire des frontières. En résumé, la Belgique dit "oui" à la reconnaissance d’un État palestinien, mais "pas maintenant".
Pas de prise de position sur l'accusation de génocide
Autre point sensible : l’emploi du mot "génocide" pour qualifier les événements en cours. Le gouvernement belge choisit de ne pas s’exprimer sur ce point dans sa résolution. Aucune mention du terme n’y figure, marquant une volonté de ne pas prendre position sur cette qualification juridique.
En revanche, la Belgique affirme son soutien à la Cour pénale internationale (CPI) et à ses décisions. Cela signifie que si un mandat d’arrêt international était délivré à l’encontre de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien pourrait être arrêté s’il venait sur le sol belge.
Les sanctions, une affaire européenne
Enfin, sur la question des sanctions contre Israël, le gouvernement fédéral renvoie la balle à l’Union européenne. Pour la majorité, c’est au niveau européen que doivent être décidées d’éventuelles mesures de rétorsion. La Belgique attend donc une action collective plutôt qu’une décision unilatérale.


















