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Les parlementaires germanophones se sont penchés, lundi, lors de la séance plénière, sur les adaptations budgétaires, présentées par le ministre-président Oliver Paasch, le 24 avril dernier. Selon ce dernier, la dette de la Communauté germanophone s'élève à ce jour à 688 millions d'euros.
Si le chef du gouvernement avait annoncé que l'ajustement budgétaire ne donnerait pas lieu à une adaptation spectaculaire, Patricia Creutz, du CSP a estimé à plusieurs reprises que la Communauté germanophone n'est pas apte à faire face à une crise. "Les aides et le soutien qui ont pu être fourni durant les crises, n'ont pu l'être que grâce à des crédits. La dette augmente et plusieurs générations devront la rembourser", a-t-elle estimé. Les représentants du groupe Vivant se sont aussi inquiétés de l'augmentation de la dette. Michael Balter est aussi revenu sur l'encadrement des demandeurs d'emploi et le manque d'éventuelles sanctions pour les chômeurs de longue durée. Alfred Mockel, le représentant d'Ecolo a, lui, souligné l'augmentation des taux d'intérêt liés au remboursement de la dette.
Du côté de la majorité, ProDG, SP et PFF, on voit dans ces adaptations budgétaires minimales, une stabilité et une continuité dans la gestion.
Le ministre-président et ministre des Finances, Oliver Paasch, a répondu aux élus de l'opposition qui s'inquiètent de l'ampleur de la dette. "À ce jour, elle s'élève à 688 millions d'euros. Mais, il faut savoir que nous avons investi pour 1,4 milliard dans des infrastructures : des écoles, des maisons de repos, des crèches… À cela, il faut ajouter 300 millions d'euros qui ont permis aux habitants de surmonter quatre importantes crises en 10 ans."
C'est donc sans surprise que les adaptations budgétaires ont été approuvées, majorité contre opposition.