Partager:
Mercredi encore, les opérateurs de récupération des textiles usagés avaient appelé les gouvernements wallon et bruxellois à prendre des mesures urgentes. Déjà en crise, le secteur se trouve dans l’obligation depuis janvier, en vertu d’une directive européenne, de collecter tous les résidus textiles, quelle que soit leur qualité. De plus, l’essor de la mode rapide a conduit à une augmentation importante des volumes de textiles mis sur le marché, mais d’une qualité souvent médiocre et difficile à réemployer localement. Résultat : 10 % de tonnages récoltés en plus entre 2023 et 2024 et 6 % de plus sur les premiers mois de 2025, rien qu’en Wallonie, sans moyen financier supplémentaire, selon eux. Quelque 500 emplois sont en jeu.
Jeudi, le ministre wallon de l’Environnement, Yves Coppieters (Les Engagés) et le ministre-président wallon, Adrien Dolimont (MR) ont annoncé différentes mesures destinées à « stabiliser le secteur, développer le réemploi local et régional, et préparer la transition vers une gestion durable des textiles usagés », selon le communiqué commun de leurs cabinets.
Il y aura ainsi une subvention exceptionnelle de 250.000 euros pour renforcer les capacités de stockage face à l’augmentation de textiles usagés durant un an, à destination de l’ASBL Terre ; une compensation annuelle de 151 euros par tonne triée, en complément du soutien existant de 400 euros à la tonne réemployée ; l’exonération de la taxe sur l’incinération des déchets textiles ultimes issus de la collecte sélective opérée par les entreprises de l’économie sociale actives dans la seconde main.
Autres mesures : la mise en œuvre progressive d’un régime de Responsabilité Élargie du Producteur (REP) textile, attendu courant 2028 et une campagne de communication pour encourager les bons gestes de tri.
