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L'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, a appelé samedi militaires et paramilitaires à cesser "immédiatement" leurs combats à Khartoum et ailleurs dans le pays, alors que la rivalité entre leurs deux commandants s'est transformée dans la matinée en guerilla.
"M. Perthes a contacté les deux parties pour leur demander une cessation immédiate des hostilités pour la sécurité du peuple soudanais et épargner au pays plus de violence", indique un communiqué de la mission de l'ONU au Soudan.
Même discours du côté du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken qui convie les différentes parties à cesser les violences au Soudan.
"Nous exhortons tous les acteurs à cesser immédiatement toute violence", a tweeté M. Blinken, se disant "profondément préoccupé". Aucun employé de l'ambassade américaine à Khartoum ne manque pour l'heure à l'appel, a-t-il précisé.
Samedi, Khartoum s'est brutalement réveillée en plein coeur du jeûne de ramadan et sous un soleil de plomb, au son des tirs à l'arme lourde et des explosions aux quatre coins de la ville.
En quelques heures, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", ont dit avoir pris l'aéroport international et le palais présidentiel, appelant désormais l'ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l'armée.
En face, l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d'Etat du 25 octobre 2021, a dit avoir mobilisé aviation contre l'"ennemi".
Trois civils ont perdu la vie depuis le début des affrontements ce matin.