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L'extension des flexi-jobs dégrade la qualité de l'emploi, selon la FGTB

L'extension du système des flexi-jobs avec son introduction dans 12 secteurs supplémentaires représente "une très mauvaise mesure" pour l'emploi, réagit mardi la FGTB. Le syndicat considère que la formule "dégrade considérablement" la qualité ainsi que la sécurité de l'emploi, et a un coût "considérable" pour la sécurité sociale.

La FGTB rappelle s'être toujours opposée à l'extension des flexi-jobs, qui devaient initialement se limiter à l'horeca. Elle considère que le système ne répondra pas à la pénurie de main d'œuvre dans l'enseignement ou le secteur de la petite enfance, "qui requièrent un personnel dûment formé", mais accroîtra la concurrence entre les travailleurs.

"Il entrave le principe d'égalité puisqu'il existe un traitement fiscal différent pour les flexi-jobbers: deux travailleurs occupant le même poste au sein de la même entreprise peuvent donc percevoir des salaires différents", explique le syndicat. "En outre, le système n'offre aucune garantie d'emploi."

L'organisation syndicale estime le coût de la mesure à environ 50 millions d'euros par an en revenus directs, car les flexi-jobs "ouvrent des droits sans prévoir les cotisations sociales supplémentaires pour les financer".

"La FGTB constate que les libéraux instrumentalisent à nouveau le conclave budgétaire pour flexibiliser le marché du travail", dénonce-t-elle. "Afin de servir les intérêts des fédérations patronales, le gouvernement est en train de transformer en généralité ce qui devait rester une exception. Est-ce pour atteindre, à n'importe quel prix, le taux d'emploi de 80%? Ce, au détriment de la concertation, de la sécurité sociale et de l'égalité entre les travailleurs et travailleuses de ce pays?"

Le syndicat salue toutefois plusieurs décisions contenues dans le budget fédéral, notamment la contribution du secteur bancaire, le renforcement de la taxe Caïman ou encore l'augmentation du salaire minimum.

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