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L'Office des Etrangers est chargé d'aller faire de la prévention contre la migration irrégulière au Nigéria, les demandes d'asile déposées par des ressortissants du pays le plus peuplé d'Afrique ayant presque doublé entre 2019 (181) et 2022 (352), annonce vendredi un communiqué du cabinet de la Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor (CD&V).
Il s'avère qu'après enquête, environ 96% des demandeurs nigérians sont considérés comme n'ayant pas besoin de protection et doivent retourner dans leur pays.
"Les Nigérians n'ont guère de chance d'obtenir l'asile dans notre pays et nous voulons, par une campagne de prévention, empêcher les gens de faire la dangereuse traversée", explique Mme de Moor dans ce communiqué. "Chaque personne que nous pouvons convaincre est une victime de moins. Nous nous efforçons également d'améliorer la coopération avec le Nigéria en matière de retour".
Dans cette entreprise, l'Office des Etrangers s'associera à l'organisation locale Pathfinders for Justice, qui possède une expertise en matière de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains. Outre les risques liés à la migration irrégulière, la campagne vise également à attirer l'attention des Nigérians sur les nombreuses opportunités économiques qui existent au Nigéria et à montrer que les possibilités d'obtenir l'asile en Belgique sont quasiment inexistantes.
La campagne sera diffusée à la radio, dans les journaux, sur les panneaux d'affichage et dans les médias sociaux. Des actions de sensibilisation seront également menées dans les écoles. Une ligne d'assistance téléphonique sera mise en place pour orienter les appelants vers les opportunités économiques locales. Ces opportunités seront également présentées sur un site web.
En outre, Nicole de Moor a rencontré en juillet l'ambassadeur du Nigeria à Bruxelles pour discuter d'une coopération plus étroite en matière de retour des personnes en séjour irrégulier.