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« Nous nous heurtons à un mur » : des syndicats en colère contre Theo Francken

Par RTL info avec Belga
Trois syndicats militaires belges dénoncent l’accord social proposé en juillet par le ministre de la Défense Theo Francken, pointant l’absence totale de mesures concernant les pensions.

L’accord social proposé en juillet par le ministre de la Défense Theo Francken ne prévoit aucune mesure en matière de pension. Il vise uniquement à rendre le métier de militaire plus attractif, ont dénoncé lundi trois syndicats militaires – CSC, CGSP et SLFP – dans un courrier adressé aux députés fédéraux.

Contrairement au plus grand syndicat militaire, l’ACMP-CGPM, les trois syndicats n’ont pas encore signé le protocole d’accord, par crainte des conséquences de la réforme des pensions.

« Nous avons rencontré le ministre le 12 septembre, mais nous nous heurtons à un mur », selon Natasja Gaytant (ACOD-CGSP). Les trois syndicats réclament un volet complémentaire sur les pensions ainsi que des mesures transitoires et d’atténuation pour les militaires concernés. « Des milliards supplémentaires sont investis dans le département de la Défense, mais tout est consacré au matériel. Le personnel est oublié, il n’y a pas d’équilibre », selon eux.

Le ministre Francken (N-VA) a évoqué dernièrement une retraite de facto à environ 60 ans. Mais selon les syndicats, l’âge réel sera plus élevé. « Travailler plus longtemps pour une pension moins élevée, cela ne nous convient pas », déclare Chris Huybrechts (VSOA-SLFP).

Le ministre a invité les organisations syndicales à se réunir à nouveau à la mi-octobre pour « mettre cartes sur table » et accepter ou refuser le protocole d’accord. « Mais il connaît déjà nos cartes », note Frédéric Bay (ACV-CSC).

Les syndicats menacent de concrétiser progressivement leurs revendications, ajoute Mme Gaytant. La forme n’est pas encore définie. Les délégations syndicales participeront probablement à la journée d’action nationale du 14 octobre, contre les mesures socio-économiques du gouvernement fédéral. Les militaires eux-mêmes ne sont pas autorisés à faire grève ; ils peuvent toutefois demander un jour de congé pour descendre dans la rue. Cela s’est produit en février, quand plusieurs milliers de militaires ont manifesté à Bruxelles.

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