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Pourquoi autant de personnes migrent-elles en Belgique ? « On a été trop chaleureux trop longtemps »

Par RTL info avec Marine Skinkel et Christophe Deborsu
Invitée pour s’exprimer sur la question de l’asile et de la migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), ministre fédérale, défend une ligne plus stricte pour limiter l’immigration en Belgique et renforcer les retours.

Pour Anneleen Van Bossuyt, la Belgique paie aujourd’hui les conséquences d’une politique migratoire jugée trop laxiste : « Il y a beaucoup de gens qui arrivent encore en Belgique parce que la Belgique a été trop souple pendant trop longtemps. C’est pourquoi il faut être plus sévère pour qu’on puisse donner l’accueil aux gens qui en ont vraiment besoin et qu’on ne puisse plus faire du « shopping d’asile » comme on voit aujourd’hui. »

Elle pointe également les limites du système européen actuel, notamment sur le plan des retours : « Ce problème, que beaucoup de gens restent en Belgique de manière illégale, ce n’est pas un problème spécifiquement belge. C’est un problème européen. Par exemple, seulement 20 % des personnes ayant reçu l’ordre de retourner dans leur pays d’origine le font. » La ministre se félicite donc de l’initiative récente de la Commission européenne : « Je suis très heureuse que la Commission a fait une proposition sur un règlement de retour. On en discutera encore ce vendredi au Conseil des ministres européens. »

« La migration est une charge sur la société »

Cette volonté de durcissement s’inscrit dans un climat de défiance généralisée vis-à-vis de l’immigration. Selon un récent sondage Eurobaromètre, 66 % des Belges estiment qu’il y a trop d’immigration dans le pays. La Belgique est également le pays européen où le plus grand nombre de personnes disent avoir été victimes de discrimination au cours des douze derniers mois. Flamands et francophones se rejoignent sur ce constat, marquant un rejet transversal au sein de la population.

Pour Anneleen Van Bossuyt, cette perception négative est compréhensible : « Je comprends tout à fait que les gens sont négatifs vis-à-vis de la migration, parce qu’on a été trop chaleureux pendant trop longtemps. » Elle considère que la migration est aujourd’hui perçue « comme une charge sur la société », évoquant des pressions sur la sécurité sociale, le logement et l’enseignement.

Pour la ministre, la solution passe par un meilleur contrôle des flux migratoires : « On peut seulement inverser cette tendance en ayant plus de contrôle sur la migration, sur les gens qui entrent dans notre pays. »

Elle revendique une position claire de son parti : « La N-VA, c’est un parti avec des valeurs, des normes, des principes, et qui a vraiment une histoire à raconter sur le projet qu’on veut avoir avec notre société. »

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