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Prière collective à l'ULB: des associations étudiantes critiquent la réaction du rectorat

Une dizaine d'associations étudiantes regrettent mercredi que le rectorat de l'ULB ait préféré "la voie de la stigmatisation" au lieu de protéger ses étudiants, après la publication d'une vidéo de prière collective du rite islamique dans les locaux de l'université. Une "diabolisation" sur base de la confession serait contraire aux valeurs fondatrices de l'université, soulignent-elles dans un communiqué commun.

Publiée sur le site de La Libre Belgique, la vidéo montre plusieurs étudiants agenouillés au fond d'un couloir de l'université en train de prier, ainsi que différents objets en lien avec le culte islamique.

Interrogée par l'agence Belga, la rectrice Annemie Schaus a expliqué que l'ULB n'a pas l'intention de permettre l'exercice collectif de la foi lorsqu'il perturbe les activités pédagogiques. "On était tous au courant qu'il y avait des mouvements spontanés de prière qui ne dérangeaient pas les activités de l'ULB. Mais, depuis cet été, cela a pris de l'ampleur et l'on va devoir faire quelque chose car cela entrave (nos) activités pédagogiques".

Dans leur communiqué, le Cercle du Libre-Examen de l'ULB, le Bureau des étudiant·e·s administrateurs·trices, le Cercle des étudiants arabo-européens de l'ULB et une dizaine d'autres associations critiquent cette réaction et apportent leur soutien aux étudiants concernés.

"Ce phénomène marginal qui ne concerne peut-être que quelques dizaines d'étudiants sur les 40.000 a été monté en épingle sous couvert du libre examen", déplorent-ils. "II convient de rappeler que ce principe fondateur de l'ULB, qui prône une remise en question des dogmes et arguments d'autorité, est à la base d'un combat progressiste pour une société plus ouverte et inclusive."

Ils dénoncent "une polémique islamophobe" qui détourne l'attention de la précarité étudiante ou des violences sexistes et sexuelles. "Nous espérons que la tolérance de l'ULB vis-à-vis de la diversité évoluera vers son respect, son acceptation et son inclusion", ajoutent les associations.

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