Partager:
Le programme d'hébergement de personnes atteintes de troubles psychiatriques dans des familles volontaires, tel qu'il est développé à Geel (province d'Anvers), est un exemple de ce qui pourrait se développer à l'échelle de l'Union européenne, a affirmé lundi le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas, à l'occasion d'une visite en compagnie du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.
Héritier d'une tradition locale multiséculaire d'accueil familial de personnes présentant des troubles mentaux, le Centre public de soins psychiatriques de Geel (OPZ Geel) a acquis une renommée mondiale, comme en témoignent les reportages que des médias tels que le New York Times lui ont encore consacré dernièrement.
"C'est un projet de classe mondiale", a insisté le commissaire Schinas, un mois après avoir présenté une nouvelle approche globale de la Commission européenne pour la santé mentale, dotée de 1,23 milliard d'euros.
Ce projet en serait un bel exemple, selon le Grec, puisqu'il permet de dé-stigmatiser et de sortir des institutions classiques, tout en confirmant l'universalité du droit aux soins. "Nous ne voulons pas imposer d'en haut, il n'y a pas de modèle unique que l'Union européenne voudrait mettre partout en œuvre. Ici à Geel, on voit par exemple un projet exceptionnel dans son échelle, qui s'appuie sur une longue tradition de familles d'accueil. Nous voulons créer les conditions adéquates, apporter des moyens et continuer de faire confiance en l'expertise locale et régionale".
M. Schinas a annoncé prendre l'initiative d'une réunion à Geel des organisations qui, comme l'OPZ, accueillent des personnes vulnérables sur le plan psychiatrique, dans la mesure où il n'existe pas encore de coupole de coordination et de concertation en la matière.