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Second tour incertain pour la présidentielle à Chypre

Deux diplomates s'affrontent dimanche à Chypre au second tour de l'élection présidentielle, dont le vainqueur aura pour mission de lutter contre l'inflation et la corruption, et de relancer les pourparlers de paix sur l'île divisée, membre de l'Union européenne.

Le scrutin s'annonce serré: Nikos Christodoulides, 49 ans, chef de la diplomatie entre 2018 et 2022, est arrivé en tête du premier tour avec 32,04% des suffrages, devançant de peu le diplomate de carrière Andreas Mavroyiannis, 66 ans (29,59%), ancien ambassadeur en France et en Irlande.

Nikos Christodoulides, soutenu par les partis centristes, et Andreas Mavroyiannis, appuyé par le parti communiste Akel, se présentent comme des candidats indépendants. Le parti conservateur au pouvoir Disy, grand perdant du premier tour, a décidé de ne soutenir ni l'un ni l'autre.

"Certains électeurs votent pour le moins mauvais des candidats, c'est une caractéristique de toutes les élections mais encore plus pour celle-ci", remarque Andreas Theophanous, du Cyprus Center for European and International Affairs.

"Je m'attends à un résultat serré et chacun peut l'emporter", assure Hubert Faustmann, professeur de politique et d'histoire à l'Université de Nicosie.

Le vainqueur succèdera au président de droite Nicos Anastasiades, 76 ans, qui achève deux mandats de cinq ans. Son parti, Disy, est absent après la défaite au premier tour, le 5 février, de son chef, Averof Neofytou, arrivé troisième avec 26,11%, un échec sans précédent pour un dirigeant d'un parti au pouvoir.

Disy, qui a exclu M. Christodoulides pour s'être porté candidat contre l'avis du parti, a refusé de donner des consignes de vote et s'est déclaré parti de l'opposition, laissant le jeu ouvert.

"L'élection se jouera sur le choix des électeurs de Disy", estime M. Faustmann.

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