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La Chambre a observé jeudi une minute de silence en hommage au pape François décédé lundi. Le président de la Chambre, Peter De Roover, et le Premier ministre, Bart De Wever, ont prononcé l'éloge funèbre du chef de l'Église catholique. L'initiative n'a pas fait l'unanimité. Une députée de l'Open Vld, Irina De Knop, a exprimé sa désapprobation.
"Nous perdons un combattant de la justice, de l'équité et de la paix", a souligné M. De Roover (N-VA) dans son éloge funèbre à propos du pape François, remémorant la visite du souverain pontife en Belgique l'an dernier dans un climat polémique. Ce voyage avait suscité de fortes attentes à l'égard des victimes de violences sexuelles commises par des prêtres.
Le président de l'assemblée a tout à la fois évoqué "un discours courageux" du pape qui "avait touché des cordes sensibles", condamnant le manque de réaction de l'Église catholique à l'égard des victimes, mais aussi reconnu que certains "propos n'avaient pas plu à tout le monde", notamment sur la place des femmes dans la société.
Désolidarisation de certains durant l'hommage
La libérale flamande Irina De Knop a pris la parole pour exprimer son "étonnement" et annoncer qu'elle prenait ses distances avec l'hommage rendu. Elle a rappelé entre autres les déclarations de François qui, dans l'avion du retour de Belgique, avait comparé les médecins pratiquant l'avortement à des "tueurs à gage".
"Suis-je la seule à penser qu'il n'est pas normal de faire une minute de silence pour un pape ? Un pape qui ne promeut pas les droits des femmes, sans droits pour les LGBT, contre l'avortement ?", a-t-elle lancé, suscitant les applaudissements d'une partie de l'assemblée et la désapprobation d'autres bancs.
Il était prévu de rendre un hommage, mais pas "de cette nature", a-t-on commenté sobrement dans les rangs socialistes.



















