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Les Engagés Bruxelles ont affirmé mardi, après analyse des documents du projet de budget 2024 de la Région-capitale, que tous les signaux étaient au rouge.
"Avec des dépenses (7 milliards 900 millions d'euros) largement plus élevées que les recettes (6 milliards et demi d'euros), le gouvernement bruxellois vit au-dessus de ses moyens tout en choisissant de continuer d'emprunter à taux élevés pour financer le déficit", ont-ils souligné, à deux jours de la présentation en commission du dit projet de budget du gouvernement Vervoort.
Toujours selon les Engagés, la dette bruxelloise augmente "drastiquement et de manière insoutenable", passant de 10,3 milliards d'euros fin 2021 à 12 milliards d'euros fin 2022 (+15%).
"Sachant que cette dette s'élevait à 4,7 milliards d'euros en 2018 on peut craindre un scénario plus que catastrophique pour les prochaines générations… et le prochain gouvernement. Quand j'annonçais une dette de 10 milliards d'euros en 2020, on me riait au nez", a commenté Christophe De Beukelaer, député régional et président des Engagés Bruxelles, cité dans le communiqué de son groupe politique.
Selon ceux-ci, l'effort consenti est bien moins important que souhaité initialement par le ministre Open Vld des Finances, Sven Gatz, à hauteur de 150 millions. "Le gouvernement continue d'utiliser des événements particuliers pour expliquer totalement cette explosion de la dette : COVID, guerre en Ukraine, crise énergétique, etc. Mais force est de constater que les dépenses structurelles explosent (+ 12,4% hors crises), a encore dit le président des Engagés Bruxelles.
Une moitié de l'effort se fait via une réduction linéaire des dépenses, au lieu de faire des choix politiques "signe d'un délitement totale de la gestion publique', et via le gel des recrutements, sans tenir compte des recrutements ou départs récents, de l'état du cadre, et tous secteurs confondus", ont encore déploré les Engagés.