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Le collectif citoyen 100TWh a plaidé vendredi, devant le tribunal civil de Bruxelles, pour le maintien des réacteurs nucléaires Doel 3 et Tihange 2, estimant que leur démantèlement mettrait en danger l'approvisionnement en électricité de la Belgique. Face à lui, l'État belge, les fournisseurs Engie et Elia et l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) ont plaidé entre autres l'irrecevabilité de l'affaire. Les débats se poursuivront mercredi après-midi.
Le collectif a lancé, le 16 septembre dernier, une action en justice afin de démontrer que les calculs sur lesquels se base le gouvernement fédéral pour évaluer la sécurité d'approvisionnement en électricité en Belgique sont beaucoup trop optimistes. Selon lui, les centrales nucléaires Doel 3 et Tihange 2 sont essentielles pour assurer ce ravitaillement. Pour 100TWh, les autorités doivent impérativement revoir le calendrier de sortie du nucléaire et reprendre au plus vite l'exploitation des centrales qui doivent être mises à l'arrêt, à savoir Doel 3, déjà arrêtée, et Tihange 2.
Du côté des défendeurs, outre des arguments de recevabilité de l'affaire, des arguments de sécurité ont été avancés. Selon eux, inverser la procédure de démantèlement de Doel 3 à ce stade engendrerait des risques. Ils ont également estimé que l'hypothèse d'un approvisionnement insuffisant en électricité est peu probable, critiquant la méthode de calcul du collectif. L'État belge a par ailleurs assuré que, si un risque pour la sécurité d'approvisionnement apparaissait, il prendrait les mesures nécessaires pour le supprimer ou le réduire.