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« Oser parler d’entrave au travail parlementaire relève soit d’une mauvaise connaissance de ce qui est disponible ou qui peut l’être, soit d’une déformation de la réalité », a réagi le ministre-président wallon, Adrien Dolimont, au communiqué commun de l’opposition wallonne dénonçant « le verrouillage du débat démocratique » par la majorité MR-Les Engagés.
Selon le libéral, « rien n’oblige le gouvernement wallon à transmettre ses ordres du jour provisoires, à savoir ceux qui sont arrêtés le lundi midi et sur lesquels les cabinets vont travailler pour assurer la tenue des séances du gouvernement wallon du jeudi matin. L’ordre du jour définitif est validé en soirée le mercredi, il est le seul ordre du jour sur lequel le gouvernement prendra attitude le jeudi ».
« Depuis ce gouvernement, cet ordre du jour définitif est transmis aux députés wallons le jeudi matin de la séance. Jusqu’ici, il ne l’était que le vendredi de la semaine suivante, car il était transmis avec les notifications définitives. Or, s’il arrive que des points soient retirés de l’ordre du jour provisoire, il arrive aussi que des points y soient ajoutés. En procédant de la sorte, ce gouvernement est donc plus transparent que tous les précédents, car il informe correctement et non partiellement les députés de tous les points qui seront débattus », ajoute le ministre-président.
« La constitution et le décret wallon prévoient la transparence par rapport aux documents administratifs définitifs. Le gouvernement wallon respecte ce droit. Toutefois, il existe des exceptions légalement définies à cette obligation de transparence : c’est le cas des documents inachevés. Un ordre du jour provisoire correspond à une telle définition », abonde le vice-président de l’exécutif régional, François Desquesnes.
« Contrairement à la précédente législature, les notes des points du gouvernement validés sont transmises sur demande des parlementaires », souligne-t-il par ailleurs.
Quant aux notes d’orientation, « il n’y a jamais eu de communication automatique » de celles-ci. « Il est par ailleurs permis aux députés dans le cadre de l’exercice de leur contrôle parlementaire de la solliciter auprès du ministre » concerné, poursuit de son côté Adrien Dolimont.
Enfin, la décision d’auditionner en commission parlementaire « est une décision des députés de la commission et non du gouvernement », se défend-il, alors que le PS, le PTB et Ecolo dénoncent régulièrement des refus d’audition de la part de la majorité.
« Depuis le début de son installation, le parlement n’a jamais autant auditionné et organisé de débats parlementaires à la demande de l’opposition », insiste encore le ministre-président. Il cite, pêle-mêle, les auditions sur les pesticides et la pollution aux PFAS, sur les suites des inondations de juillet 2021 ainsi que les débats sur la cyberattaque qui a touché l’administration, sur la réforme des primes à la rénovation ou encore sur la situation à Gaza.



















