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10 millions d'euros : la somme que les transports en commun et le ministère de la Mobilité annoncent débourser pour lutter contre les violences au sein du métro bruxellois. Ça fait des mois que la situation s'y dégrade. C'est surtout le trafic de drogue qui pose problème, comme c'est le cas ailleurs dans la capitale.
Dans le réseau de métro bruxellois, le sentiment d'insécurité grandit ces derniers mois. La principale crainte ? Être victimes d'agressions.
Les passagers semblent inquiets. Un d'entre eux nous explique qu'il y a "énormément de personnes qui traînent dans le métro. On se demande bien ce qu'ils font".
"Généralement, quand je dois rentrer un peu plus tard, je fais appel à mon mari pour qu'il vienne me chercher" raconte une passagère. Cette dernière affirme avoir peur dans le transport bruxellois.
Comme dans la rue, on constate une nette hausse de consommation de drogue dans les stations de métro. Cette année, près de 1600 signalements ont été recensés. En deux ans, le nombre a doublé.
"J'ai assisté à certaines agressions. Peut-être pas physique mais verbale. Et on voyait que ces personnes, je ne vais pas dire qu'elles titubaient, mais il y avait un problème" affirme un voyageur.
Les effectifs de la STIB renforcés
Face à cette insécurité, la STIB demande depuis plusieurs mois des moyens. Brieuc de Meeus, directeur général de la STIB affirme que les effectifs vont augmenter. "Des gens qui vont aller de station en station pour accompagner ces gens en errance et pour accompagner ces gens sans abri ou ces consommateurs de drogue."
Ils vont également "essayer de les accompagner vers des lieux d'accueil". Les équipes de sécurités seront aussi renforcées. "On a des gens qui sont en station tous les jours aujourd'hui."
La Région bruxelloise a débloqué un budget de 10 millions d'euros. Des associations participeront au projet pour accompagner les personnes ciblées.
Eric Husson est directeur des projets de l'ASBL Lama et il explique que "la station, c'est un endroit qu'ils ont choisi par défaut".
"Ce qui est important, c'est d'essayer de construire des solutions dignes d'hébergement, des solutions à long terme, des solutions durables" affirme-t-il.
Une deuxième salle de consommation sera également ouverte à Bruxelles. Elle devrait être installée dans les prochaines semaines dans le quartier nord de la capitale.
