Accueil Actu Belgique Société

Accusé de discrimination pour avoir demandé de vérifier les oreilles des étudiants avant un examen, ce professeur de l’ULB réagit

À l’ULB, l’examen de génétique des étudiants de 2e année en psychologie risque d’être assez mouvementé. En cause : des mesures anti-triche mises en place, qui suscitent la polémique. Ces dernières sont jugées discriminatoires par certains étudiants.

Pour les étudiants de 2e année en psychologie à l’ULB, c’est une mesure qui ne passe pas. En vue de leur examen de génétique, l’université a demandé que leurs poignets et leurs oreilles soient dégagés durant l’épreuve. L’idée est de s’assurer qu’il n’y a pas d’oreillettes ni de montres connectées.

Le problème avec ce choix, c’est qu’il pourrait mettre certains étudiants mal à l’aise. Dans une publication sur Instagram, l’Union syndicale étudiante estime que ces mesures portent préjudice à celles qui portent le voile. Elle appelle à un rassemblement silencieux à 16 h devant l’auditoire Janson, sur le campus du Solbosch, avant l’examen en question, expliquent nos confrères de Sudinfo.

Afin de clarifier la situation, le professeur concerné, Christophe Leys, était au micro de Benjamin Maréchal ce matin, dans l’émission Ils mériteraient d’être dans le journal. Il explique : « Mon moteur, c’est simplement de pouvoir vérifier que les gens ne trichent pas pendant un examen, sachant qu’il a déjà été plusieurs fois avéré qu’il y avait des méthodes de triche à l’aide de tout petits micros et de tout petits écouteurs, et donc je veux juste vérifier ça ».

Quant à la position de l’ULB, qui ne le suivrait pas dans sa mesure, il a tenu à rectifier certaines choses : « Dire que l’université ne suit pas n’est pas vrai. Le problème est pris en charge. La seule chose, c’est que l’université cherche des moyens de gérer les choses, j’ai envie de dire, sur le long cours, c’est-à-dire au niveau de l’institution, pour tous les examens et pour toute l’université. Mais ils ne sont pas prêts à faire ça, parce que leur solution est plutôt des moyens techniques, par exemple arrêter le Bluetooth ».

Mais alors, que va-t-il se passer pour ce fameux examen d’aujourd’hui ? « Je continuerai à demander une vérification. La seule chose, c’est que ma vérification sera ponctuelle au départ. Je pense qu’il y avait vraiment un gros mouvement de réticence, parce que je demandais que les oreilles soient visibles tout le temps, ce qui pose des problèmes (…) ». Il précise tout de même que certains étudiants ne voyaient pas de problème. Le rectorat a été saisi du dossier et demande, pour sa part, au professeur de ne pas appliquer la mesure.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus