Après Bruxelles, Uber s'installe en Wallonie: voici où le service sera disponible

En lançant l'application Uber, les clients ont accès aux voitures jaunes qui représentent l'option Uber Taxi. Après avoir précisé leur destination, ils sont mis en relation avec le taxi le plus proche, comme pour l'option LVC (location de voitures avec chauffeur) disponible dans les autres régions en Belgique ou dans d'autres pays. Le prix du trajet est fixé par le taximètre et le paiement s'effectue directement via l'application, une fois la course terminée.

L'objectif du service est de faciliter la mise en relation de chauffeurs de taxi professionnels avec des clients supplémentaires à Liège, Mons et Namur. Il répond d'ailleurs à une demande des passagers mais aussi des chauffeurs, explique Laurent Slits, responsable des opérations d'Uber en Belgique. "Plusieurs milliers de personnes ouvraient l'application et la refermaient aussitôt parce que le service n'était pas disponible en Wallonie.

Et on a discuté avec les chauffeurs dans ces trois villes wallonnes, on a été bien reçus. La plateforme permet de générer des revenus pour les chauffeurs, on amène des passagers et une application qui fonctionne. C'est du business additionnel." Plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi à Liège, Namur et Mons ont décidé de rejoindre Uber pour le moment. La plateforme espère en attirer davantage dans les prochains mois et a l'ambition de s'étendre dans d'autres villes en Wallonie. "On escompte que pas mal de chauffeurs s'ajouteront aussi dans les prochains jours et les prochaines semaines", ajoute Laurent Slits.

"Certains attendent de voir, ils nous rejoindront si ça se passe bien et si leurs collègues le recommandent." L'application est déjà disponible à Bruxelles et dans de nombreuses villes en Flandre. La réglementation diffère selon la région et la législation wallonne actuelle ne permet de proposer que ce service avec des licences de taxis "traditionnelles", donc pas avec les licences LVC.

En septembre dernier, la Wallonie a voté un projet décret pour réformer sa législation sur les taxis et y intégrer les plateformes de réservation en ligne, mais le texte attendu par le secteur a fait l'objet de critiques. "On voit ce décret et cette modernisation des réglementations d'un bon oeil", commente Laurent Slits. "Mais il contient des éléments qui nous paraissent assez négatifs pour le développement du secteur, que ce soit un 'numerus clausus' qui sera probablement trop bas, des prix qui seront peut-être fixés trop hauts et surtout des licences délivrées par commune." Le lancement d'UberTaxi dans les trois villes wallonnes est cependant indépendant des futurs changements législatifs, indique-t-il.