Partager:
Des transactions illicites de plusieurs milliards d’euros ont été opérées cette dernière décennie par le géant des paiements Worldline, en particulier via sa filiale belge, rapportent mercredi Le Soir et De Standaard qui ont participé à l’enquête journalistique « Dirty Payments », coordonnée par le réseau European Investigative Collaborations (EIC).
L’enquête basée sur des documents et des données internes confidentielles détaille que des milliards d’euros de paiements frauduleux ou contraires à l’éthique, ont été opérés pour le compte des pires acteurs du commerce en ligne : arnaqueurs, casinos illégaux, groupes pornos controversés, sites de prostitution et réseaux de blanchiment présumés.
La filiale belge de Worldline, société cotée à la Bourse de Paris, a ouvert le premier département « haut risque » du groupe en 2014. De toutes les filiales du groupe disposant d’une licence pour opérer les paiements en ligne, la Belge a les pratiques les plus douteuses et les procédures de conformité les plus lâches.
Une enquête de Visa, en avril 2023, a notamment repéré dans le portefeuille de clients de Worldline Belgique des transactions suspectes à hauteur de 76 millions d’euros. « Ces dernières années, et plus particulièrement depuis 2023, Worldline a renforcé son cadre de gestion des risques de l’activité services aux commerçants, et a résilié les contrats des commerçants qui ne respectaient pas ce cadre », a répondu le groupe Worldline.



















