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Les forêts belges sont elles aussi touchées par les sécheresses à répétition. Les épisodes se manifestent de plus en plus souvent et posent de sérieux problèmes au niveau de nos forêts. C'est ce que constatent de nombreux experts, qui découvrent des arbres morts chaque jour, ou presque, la faute à un manque d'eau.
"Les problèmes de sécheresse ont tendance à s'accélérer", confirme Philippe Nivelle, agent forestier au cantonnement de Namur. "Avant, c'était une fois tous les 12 ou 15 ans, maintenant, c'est quasiment une année sur deux ou sur trois. Les arbres n'ont plus le temps de se régénérer. C'est une accumulation de problèmes qui fait que l'arbre ne supporte plus les conditions et meurt", nous précise-t-il, en évoquant le cas des sapins de Vancouver.
Le problème, c'est que le problème concerne de nombreuses espèces, parfois même indirectement, comme le hêtre ou certains chênes. "Certaines espèces, si elles ne souffrent pas directement de la sécheresse, comme elles sont un petit peu affaiblies, elles deviennent plus sensibles à des maladies de champignon qui permettent leur dépérissement", nous raconte Philippe Nivelle.
Mais alors, comment contrer cela ? En adaptant nos forêts, dès maintenant. "Préparer l'avenir passe par adapter nos forêts aux changements climatiques, aux scénarios qui se produiront dans les 50 ou les 100 prochaines années, en étudiant les essences qui seront les plus adaptées au climat que nous rencontrerons à ce moment-là", détaille Quentin Leroy, Directeur de l'observatoire wallon de la santé des forêts.
En Hesbaye namuroise, par exemple, l'an dernier, de nouveaux arbres ont été plantés, comme des chênes sessile ou des tilleurs à petites feuilles. Mais il faudra espérer qu'ils survivent à nos hivers. Des espèces du sud du globe seraient elles aussi envisagées comme solutions pour le futur.