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Déguisé en Saint-Nicolas, Bart De Wever réprimande les "vilains enfants" qui ne parlent pas néerlandais à Bruxelles

Ce vendredi, nous fêterons la Saint-Nicolas, le patron des écoliers, qui viendra récompenser les enfants les plus sages. Sur son compte Instagram, Bart De Wever, leader de la N-VA s'est grimé en Saint-Nicolas, et n'a pas manqué de lâcher un petit tacle.

Souvent décrit comme un homme peu souriant et assez sérieux, Bart De Wever, potentiel futur-Premier ministre a posté une vidéo sur son compte Instagram déguisé en Saint-Nicolas. Derrière cet accoutrement peu commun pour le leader de la N-VA, "Saint-Bart" avait un message à faire passer.

En effet, dans la vidéo, le bourgmestre d'Anvers s'exprime sur les enfants "vilains" qui ne parlent pas le néerlandais.

"Qui toque là à la porte les enfants ? C'est le grand Saint ! Il est de retour au pays", débute-t-il. "Mais le Saint est un peu triste : il doit se rendre tous les jours à Bruxelles, et là-bas, il y a beaucoup de vilains, très vilains enfants, des enfants qui parfois ne savent même pas parler néerlandais avec le Saint, c'est effrayant", explique Bart De Wever.

"Des gamins terribles", traduit-il même. "Mais quand le Saint revient à Anvers, là, il est heureux et ce bonheur, il va le partager avec vous en échangeant sa traditionnelle crosse pour une autre", dit le nationaliste flamand en montrant une crosse floqué du fameux "SPQA", référence à la Rome antique, qu'il avait arboré lors de la victoire de la N-VA à Anvers durant les élections d'octobre. "Je vous souhaite de bonnes fêtes", conclut-il.

Un trait d'humour? 

"C'est une manière pour Bart De Wever de se référer d'une façon humoristique, un peu espiègle, à ses collègues présidents de parti avec lesquels il négocie maintenant la formation du gouvernement Arizona", analyse Dave Sinardet, politologue. "Il se réfère à des déclarations qu'il a déjà faites. C'est-à-dire que son cœur bat vraiment à Anvers. Lui, il préférait juste rester bourgmestre à Anvers. Mais ce sont , ses responsabilités de devenir Premier ministre parce qu'il faut faire quelque chose pour le pays."

En pleine négociation politique, ce trait d'humour pourrait-il crisper les discussions avec ses partenaires? "Je crois que ça va être vu comme un petit bout d'humour et que ça ne va pas vraiment crisper les choses. D'ailleurs, Bart De Wever reste quand même assez accepté, respecté même par les autres partis", poursuit Dave Sinardet. 

Chaque négociateur a d'ailleurs reçu ce matin du grand Saint De Wever une vidéo personnalisée de quoi ménager les susceptibilités...

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