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Une initiative pour mieux sécuriser le quartier autour de la gare du Nord à Bruxelles : au fil du temps, le quartier est devenu tellement dangereux qu'une association de commerçants et la police ont décidé de labelliser plusieurs commerces comme "Safe Place", autrement dit des endroits sûrs dans lesquels on peut venir se réfugier en cas de problème. Explications.
En plein tournage avec deux policiers rue de Brabant, deux victimes d'un vol à la tire les interpelle. Le vol vient tout juste d'avoir lieu... Ces dernières années, et surtout depuis le covid, la situation dans le quartier s'aggrave, comme en témoignent commerçants et policiers.
Mohammed par exemple est commerçant ici depuis 35 ans. Il se lance aujourd'hui dans un projet de "Safe place" pour sécuriser sa rue. "Comme on fait partie des anciens qui sont ici, et qu'on voit évoluer les choses, on est les plus impliqués et on connaît la situation, on connaît le quartier, on voit l'évolution... et moi je trouve que c'est un devoir de devoir participer à ce projet-là", explique-t-il à notre micro.
Déjà 15 "Safe place" rien que dans la rue de Brabant
Ces "safe place" sont des lieux dits sécurisés, et surtout sécurisant pour toutes victimes de menace présente ou imminente. Un endroit dans lequel les victimes peuvent respirer et se faire aider. Ce sont des commerces ou des restaurants du quartier.
Les adresses des commerçants participants sont reprises au sein de notre dispatching local comme 'adresses d'interventions prioritaires'
Parallèlement, le travail de la police sur le terrain ne faiblit pas: "On continue nos approches traditionnelles évidemment, en patrouille de police, etc. Les commerçants aussi. On continue à améliorer nos approches, et le fait d'être ensemble permet d'avoir un feedback pour savoir ce que les partenaires pensent des approches. Ça permet de pouvoir s'améliorer encore. On est vraiment dans une dynamique d'évolution positive, et on remarque que ça évolue positivement", explique Benoît Blanpain, commissaire divisionnaire de la zone de police Bruxelles-Nord.
Ces "safe place" s'identifient grâce à un sigle de couleur verte (voir photo ci-dessous). Au total sur les 600m de la rue de Brabant, il y en a déjà 15 ainsi qu'un supplémentaire rue d'Aerschot. "Les adresses des commerçants et associations participants sont reprises au sein de notre dispatching local comme 'adresses d'interventions prioritaires'. Ça veut dire que l'opérateur qui est amené à dispatcher les équipes sur le terrain est alerté du fait que la situation requiert une intervention rapide", précise Laurent Deschrijver, commissaire à la zone de police Bruxelles-Nord.
Dans le quartier, 12 problématiques sur l'insécurité sont répertoriées. Pour toutes les résoudre, il faudrait 2 à 3 ans. Un délai trop long pour les acteurs de terrain qui lance-là une première étape avec ce label "Safe place".
