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La manifestation du 14 octobre à Bruxelles a été « ternie par des violences policières inacceptables », déplorent lundi la Ligue des droits humains (LDH), Greenpeace et la CNE dans un communiqué.
Mardi dernier, entre 80.000 personnes, selon la police, et 140.000, selon les syndicats, se sont réunies dans la capitale pour dénoncer les mesures de la coalition Arizona. L’usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau à l’encontre des militants se trouve, entre autres, dans le viseur des trois organisations, de même que des « interventions brutales, des agressions de la part de policiers en civil et un recours à la technique illégale de la nasse » par les forces de l’ordre.
« Des zones entières, y compris les stands syndicaux et associatifs, ont été noyées sous le gaz lacrymogène et arrosées à l’autopompe, sans justification », ajoute le communiqué.
Pour les deux ONG et la CNE, ces actes font écho à une érosion de l’Etat de droit et de la liberté de manifester. « Nous voulons rappeler que dans des cas similaires de violences policières, le tribunal de premier instance de Bruxelles a reconnu la responsabilité de l’État belge, de la police et du bourgmestre pour des arrestations abusives, des détentions injustifiées, des insultes et violences commises à l’encontre des manifestants », poursuivent les trois organisations.
Plainte auprès du Comité P
Face à ce constat, ces dernières expriment leur « solidarité avec toutes les personnes blessées » et dénoncent « fermement ces pratiques répressives, contraires à la liberté syndicale et au droit de manifester ». Elles encouragent en outre toute personne ayant été victime de violence à déposer plainte auprès du Comité P.
Les trois organismes interpellent également le bourgmestre Philippe Close, chef de la police de Bruxelles-Ixelles, et demandent d’abandonner le projet d’introduire une sanction complémentaire d’interdiction judiciaire de manifester pour des faits commis dans des rassemblements revendicatifs.

















