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Il y a un an, Alecia a lancé son école de natation. En cas de problème, elle apprend aux plus jeunes à se mettre en position de l’étoile. « On fait d’abord les voies respiratoires hors de l’eau pour ne pas avaler d’eau », explique-t-elle. Plus facile à dire qu’à faire, mais il faut éviter de se débattre pour ne pas s’épuiser inutilement. « Il y a cet effet de panique qui se crée dans le corps. On hyperventile, on manque d’oxygène, et c’est comme ça que la noyade se produit », rajoute Alecia.
En cas de noyade, effectuer un sauvetage n’est recommandé que si vous êtes un bon nageur et après avoir appelé les secours. Une fois hors de l’eau, chaque geste a aussi toute son importance. Fiona Hallet, maître-nageuse, explique : « On le pose au sol et on ne le touche pas. Puis, on vérifie d’abord ses constantes, donc est-ce qu’il respire ou pas. Si on sent qu’il ne respire pas, c’est autre chose, mais s’il a besoin d’extérioriser, on le met en position latérale de sécurité ».
La piscine de Loverval, à Gerpinnes, peut accueillir jusqu’à 750 personnes. Cinq maîtres-nageurs sont présents, et ici, c’est tolérance zéro. « Dès que des enfants ne savent pas nager, ils ne peuvent pas être dans le grand bassin ou, en tout cas, derrière la ligne d’eau. Ils ne peuvent pas aller dans la fosse parce qu’il y a 3,45 m, même s’ils sont surveillés par leurs parents, et c’est ce qu’on encourage. (…) Dès qu’ils sont dans la pataugeoire, on essaie de voir où sont les parents et de leur dire de surveiller leurs enfants », rajoute Fiona Hallet.
La semaine dernière, au lac de Bambois, un jeune homme en train de se noyer a été secouru. En zone naturelle, la vigilance est importante. L’eau est plus fraîche, il faut y entrer doucement et bien se mouiller la nuque. Un choc thermique peut s’avérer fatal. Chaque année en Belgique, on déplore en moyenne 50 décès par noyade.


















