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Un nouveau mouvement de grève sur le rail a débuté lundi soir à 22h pour s'étendre sur une durée de 24 heures, impactant ainsi de nombreux navetteurs ce mardi. Cet épisode marque un nouveau chapitre dans les actions répétées des cheminots : il s'agit en effet du 21e jour de grève enregistré à la SNCB en seulement trois mois et demi.
Le rail sera à nouveau en grève ce mardi jusqu'à 22h, pour le 21e jour de grève en seulement trois mois et demi. Face aux perturbations attendues, les usagers sont encouragés à se rendre sur le site internet ou l'application de la SNCB pour vérifier si les trains qu'ils souhaitent emprunter circuleront.
Selon les prévisions de la société nationale des chemins de fer, sept trains sur dix des lignes InterCity (IC), reliant les grandes villes du pays, devraient être opérationnels. Les lignes régionales desservies par les trains S et L afficheront, quant à elles, un taux de circulation plus réduit, avec six trains sur dix. Enfin, pour les trains P, dédiés aux heures de pointe, les services seront particulièrement limités.
Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB, regrette la situation. "Ces mouvements de grève à répétition sont devenus insupportables pour les voyageurs", dit-il. Une grève aura lieu tous les mardis jusqu'à la fin du mois d'avril.
À l'origine de cette mobilisation figurent les syndicats des cheminots, mécontents des mesures incluses dans le récent accord gouvernemental. Plusieurs points de discorde subsistent : des restrictions significatives du budget attribué au rail, un relèvement de l'âge de la pension pour certains travailleurs, ainsi que d'autres réformes qu'ils jugent préjudiciables au secteur ferroviaire.
Les utilisateurs vont aussi être impactés par ces mesures injustes
Des négociations sont prévues dans les semaines à venir entre les représentants syndicaux, la direction de la SNCB et les autorités gouvernementales. Toutefois, selon Pierre Lejeune et d'autres figures syndicales, ces réunions ne devraient pas aboutir à court terme, prolongeant ainsi les mouvements de grève jusqu'à mai prochain, lorsque des avancées notables pourraient potentiellement être obtenues.En dépit des désagréments causés aux usagers, les syndicats leur demandent de faire preuve de compréhension.
Pierre Lejeune, président national de la CGSP Cheminot, insiste : "Évidemment, je comprends le désarroi des voyageurs lorsqu'il y a des actions de grève […]. Ce que je voulais simplement leur dire, c'est que ces actions, elles nous paraissent justifiées, mais elles devraient aussi sembler justifiées aux yeux des utilisateurs du rail car leur pension va aussi être impactées par ces mesures contre lesquelles nous luttons".
Cette grève sur le rail ne s'arrêtera pas, au plus tôt, avant le mois de mai prochain.


















