« Il m’a pris par surprise » : le récit glaçant de Farid, contrôleur de la SNCB agressé à bord d’un train

C’est une scène que Farid n’oubliera pas. Mercredi 25 juin, aux alentours de 23 heures, ce contrôleur a été victime d’une violente agression lors d’un trajet reliant Lille à Anvers. Selon lui, il s’agit d’un trajet à risques, et c’est pourquoi deux contrôleurs sont généralement présents, accompagnés parfois de Securail.

Malheureusement, ce mercredi 25 juin, la ligne de trop a été franchie pour Farid. « Le passager impliqué était en première classe, mais n’a pas pu présenter de billet. Il n’avait ni carte d’identité, ni carte bancaire sur lui. Nous sommes formés pour éviter les confrontations. J’ai donc signalé l’incident et j’ai continué ma tournée », explique-t-il dans des propos relayés par nos confrères de 7sur7.

Après avoir signalé l’incident, l’homme sans ticket est allé s’asseoir près de deux femmes qu’il a commencé à harceler, selon Farid. Alors qu’il poursuivait sa tournée, l’homme s’est jeté sur le Farid pour le frapper. « Je lui tournais le dos et il m’a pris par surprise. Il a essayé de me mettre au sol et de me donner un coup de tête, mais heureusement, j’ai réussi à l’éviter (…) », raconte-t-il.

Heureusement, l’homme a pu être maîtrisé, notamment grâce aux deux jeunes femmes qu’il avait harcelées auparavant. « L’une d’elles s’est approchée. Le passager agressif a voulu la suivre, mais j’ai pu l’en empêcher. Le train s’est ensuite arrêté à Saint-Nicolas, où la police était prête à l’arrêter ».

Après cet incident, Farid s’est rendu aux urgences. Verdict : sa cheville est enflée et il présente des griffures au bras. Aujourd’hui, il déplore un réel manque de sécurité à bord des trains. « Après 22 heures, Securail n’est plus disponible, et nous dépendons de la bonne volonté de la police locale pour nous protéger, nous et les passagers. La question est de savoir combien de temps nous allons encore attendre avant qu’un drame, comme celui survenu chez De Lijn – où un passager de bus a été froidement assassiné – ne se reproduise sur les rails », s’agace le contrôleur.

Son syndicat a récemment appelé à une semaine de grève afin d’exiger plus de sécurité.