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Depuis vendredi, en France, les bébés de moins d'un an peuvent recevoir un traitement préventif contre les infections responsables de la bronchiolite. Ce traitement pourrait passer la frontière et arriver chez nous très prochainement.
"Pour cet hiver, c'est raté", tempère Stéphane Moniotte, le chef du département de pédiatrie aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. "La France a réussi ce qu'on n'a pas réussi à faire, mais je pense que pour l'année prochaine, c'est quelque chose d'envisageable puisque la technologie et le médicament existent. Le médicament est sûr et approuvé donc je pense qu'on peut être relativement optimiste".
Chaque hiver, les services de pédiatrie de nos hôpitaux sont saturés par des bébés atteints de bronchiolite. "Souvent, c'est une période qui va d'octobre à février et durant laquelle le taux d'occupation est supérieur à 80%. Cela peut entraîner des reports de chirurgie non-urgente, sachant que toute cette charge est sur les épaules d'équipes déjà fragilisées (par le manque de personnel, ndlr)", détaille Célestine Milcamps, infirmière en chef des soins intensifs de néonatologie aux Cliniques Universitaires Saint-Luc.
Le conseil supérieur de la santé analyse pour le moment ce médicament. Un avis devrait être remis d'ici la fin de l'année. "La problématique actuelle va être de savoir comment on va rembourser ce traitement. Est-ce qu'on va le mettre à la charge des parents ? Et-ce qu'on va le distribuer à tous les enfants de zéro à un an N Est-ce qu'on va le réserver pour les catégories de patients considérés comme étant à risque ? Tout ça est en discussion actuellement", précise Stéphane Moniotte.
"Ce traitement contre la bronchiolite pourrait éviter à 2.000 bébés d'être hospitalisés chaque année", conclut notre journaliste.


















