Partager:
À l’occasion des journées portes ouvertes des hautes juridictions du pays, la Cour des Comptes a accueilli plus de 1.200 visiteurs. Les citoyens ont eu l’opportunité de découvrir le rôle fondamental de cette institution dans le contrôle de l’utilisation de l’argent public.
Créée pour garantir la bonne gestion des deniers publics, la Cour des Comptes est indépendante du pouvoir exécutif. Elle travaille principalement pour le Parlement, comme le rappelle sa présidente Florence Thys : « Nous avons comme premier rôle de soutenir les parlementaires dans leur contrôle des gouvernements, de l’exécutif. Cela va de pair avec un deuxième rôle qui est d’améliorer la gestion des politiques publiques. »
Avec près de 500 auditeurs et contrôleurs, l’institution mène des audits financiers, mais aussi des études thématiques approfondies sur des projets ou des politiques publiques. Récemment, elle s’est penchée sur des dossiers aussi variés que l’extension du métro bruxellois ou l’installation de bornes de recharge pour voitures électriques en Wallonie.
Des études qui influencent les décisions politiques
Présent lors de ces portes ouvertes, Boris De Kock, auditeur adjoint, a présenté les résultats d’un rapport sur les infrastructures de recharge électrique : « On a remarqué qu’il n’y avait pas d’inventaire des bornes de recharge sur le territoire de la région wallonne, ni de données quant aux besoins de bornes à tel ou tel endroit. Il n’y avait pas vraiment de stratégie globale et cohérente de développement. »
Une étude de ce type prend environ un an, mobilise plusieurs auditeurs, et dans 60 % des cas, les recommandations formulées influencent les décisions politiques. Même si la Cour ne dispose pas de pouvoir contraignant, elle effectue un suivi de la mise en œuvre de ses recommandations trois ans après chaque rapport, et en informe le Parlement.
Un lieu chargé d’histoire
Les visiteurs n’ont pas seulement été impressionnés par le contenu des présentations, mais aussi par le cadre historique du palais. Ancienne résidence du Comte de Flandre, père du roi Albert Ier, ce bâtiment a ensuite été occupé par la Banque Bruxelles-Lambert avant d’être racheté par la Régie des bâtiments en 1980 pour accueillir la Cour.
Les retours du public ont été très positifs. « Je trouve ça super intéressant, en tant que citoyen, de s’informer un peu plus sur ces institutions plus méconnues du public », confie une visiteuse. Une autre ajoute : « Les intervenants sont vraiment très intéressants. Les questions du groupe dans lequel je suis sont très pertinentes. »


















