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Aux 720 membres du personnel actuel de la Police Judiciaire à Bruxelles, s’ajouteront 40 nouveaux enquêteurs d’ici à fin novembre. Il y a actuellement encore 30 postes vacants, a indiqué jeudi à la Chambre le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR).
Celui-ci était interrogé à l’heure des questions d’actualité par François De Smet (DéFI) Matti Vandermaele (Ecolo-Groen), Ortwin Depoortere (Vlaam Belang) et Maaike De Vreeze (N-VA) au sujet des fusillades commises durant l’été en lien avec le narcotrafic dans la capitale.
Dans l’opposition, le ton était plutôt au reproche du temps qui passe et qui tend à accréditer la thèse de l’effet d’annonce qui se cache derrière certains propos du ministre MR depuis le printemps.
Celui-ci s’en est défendu. « On le sait, le recrutement de forces de police n’est pas une difficulté qu’à Bruxelles. Elle se pose dans tout le pays. Et non, ce n’est pas qu’une question de moyens financiers. J’aimerais avoir une machine à imprimer des policiers en 3D. Mais en attendant qu’elle soit créée, nous devons renforcer l’attractivité du métier », a commenté le ministre, annonçant la tenue, en novembre, d’un conclave dédié à ce sujet, qui débouchera sur des décisions à court, moyen et long terme pour pouvoir recruter plus rapidement.
Selon le ministre, le renforcement de la police judiciaire fédérale se poursuit en deux temps : au travers, d’abord, d’un renforcement temporaire direct de 31 enquêteurs pour parer à l’urgence de la situation et répondre aux demandes légitimes du Procureur du Roi. « Mais aussi via un renforcement structurel, puisqu’aux 720 membres du personnel actuel de la Police Judiciaire Fédérale de Bruxelles, s’ajouteront 40 nouveaux enquêteurs d’ici à fin novembre. Il y a actuellement encore 30 postes vacants ».
Selon le ministre de l’Intérieur, le gouvernement fédéral agit pour les Bruxellois et l’ensemble des Belges.
Outre l’annonce de l’arrivée prochaine de nouveaux enquêteurs, M. Quintin a rappelé qu’il avait débloqué également 20 millions d’euros pour l’installation de caméras, qui aideront les autorités locales et judiciaires à en installer de nouvelles partout où cela s’avère nécessaire.
Le raccordement de toutes les caméras ANPR du pays à un système unique a commencé et les 8.000 caméras de la SNCB sont désormais accessibles à tous les services de l’ordre.
Les opérations de contrôle à grande échelle menées par le gouvernement fédéral en collaboration avec la police locale sont intensifiées, idem pour les opérations dites BELFI, dans le cadre de la lutte contre les commerces louches qui servent de couverture à des pratiques de blanchiment d’argent.
Enfin, en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, l’intention du gouvernement est de réinvestir les produits financiers captés dans la lutte contre le trafic de drogue au service de la sécurité de nos concitoyens, a expliqué le ministre.
« Ce travail avance à rythme soutenu, en étroite collaboration avec le Commissariat national aux drogues. Nous aurons donc l’occasion d’évoquer cela à nouveau en Commission dans les prochaines semaines », a-t-il conclu.



















