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En dépit de l'ambition politique de renforcer la Défense, le nombre d'effectifs ne cesse de décliner. Le recrutement augmente, mais ne compense pas les départs à la pension et les abandons en cours de formation, rapporte Het Belang van Limburg lundi. Le retournement de situation ne pourrait advenir qu'en 2026.
Le gouvernement fédéral a opté pour un investissement conséquent dans la Défense. L'ambition est de compter sur une armée de 29.100 militaires, soit 5.000 membres de plus qu'à l'heure actuelle.
Cependant la tendance actuelle est plutôt à la baisse, ressort-il des chiffres communiqués par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder en réponse à une question parlementaire du bourgmestre de Bourg-Léopold (Limbourg), Wouter Beke. L'an passé, 2.430 militaires ont été engagés, mais sur la même période, la Défense a aussi constaté le départ de 3.066 effectifs.
Cette situation découle de deux éléments: d'un côté, la moitié des candidats-militaires quittent prématurément la formation. En 2022, il était question de 1.313 départs. D'un autre côté, la vague de départs à la pension commence tout doucement à atteindre son pic, avec 1.503 départs en 2021 et 1.337 en 2022.
Cette courbe devrait s'infléchir dans les années à venir, avec 1.204 départs à la retraite cette année et 1.058 en 2024.
La ministre Dedonder concède que la force décline. "Cela s'explique toujours par cette vague de retraites, et le manque de recrutement au cours de la législature précédente pour anticiper cette vague", déclare-t-elle dans le quotidien.
Les premiers effets du redressement après la série de départs à la retraite devraient se faire sentir en 2026, assure-t-elle. Elle maintient le cap de 29.100 militaires d'ici la fin de la décennie.