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Mathéo est à la tête de plus d’un hectare et demi de prairie. « Ici c’est très spécifique parce qu’on a toujours exploité la prairie de manière extensive. Et depuis quelques années, grâce à l’environnement, on peut mettre des mesures en place un peu plus spécifiques. Et donc ici, on exploite la prairie à partir du 1er juillet en effectuant une fauche et un pâturage à faible charge à hectare à partir du 15 août pour justement, préserver la floristique de la prairie. »
Préservée grâce à l’autonomie fourragère
La prairie représente 95 % de son exploitation. Située dans l’un des plus beaux villages de Wallonie, à Doische, il compte bien la préserver grâce à l’autonomie fourragère par exemple. « Ça consiste à garder, à produire uniquement le fourrage de l’exploitation pour les bovins. Donc ici, tous les bovins sont produits sur l’exploitation et rien ne vient de l’extérieur. »
Un animal à gagner
Au terme de ce concours, l’un des 10 lauréats aura la chance de remporter le titre, mais aussi un animal d’une valeur de 1000 euros. Et c’est un jury qui les départagera selon des critères bien précis : « On a trois critères principaux. Le premier, on regarde vraiment la durabilité des pratiques de l’exploitation dans son ensemble. Le deuxième critère, c’est la valorisation de la prairie, donc que la prairie soit bien fauchée ou pâturée par du bétail. Et le troisième critère, c’est la biodiversité qu’on retrouve dans la prairie, donc que ce soit la faune et la flore qui peuvent être exceptionnelles dans certaines prairies », détaille Enora Flamion, assistante de projet à la gestion agricole des réserves naturelles de Natagora.
Le grand gagnant sera récompensé demain à la foire de Libramont. Coorganisé par l’ONG Natagora, le syndicat agricole Fugea et l’ASBL Natagriwal, spécialisée dans le conseil et l’accompagnement des agriculteurs, ce prix vise globalement à récompenser des agriculteurs qui démontrent au quotidien qu’une production alimentaire est compatible avec la préservation de l’environnement.
12.500 ha de prairies naturelles en Wallonie
Les prairies permanentes forment l’une des pierres angulaires sur lesquelles s’appuie l’agriculture wallonne. En province de Luxembourg, par exemple, province particulièrement tournée vers l’élevage, les prairies couvrent même 80 % de la surface agricole utile. Les prairies sont à la fois sources d’autonomie fourragère, puits de carbone et des oasis de biodiversité pour la flore et la faune. La Wallonie compte actuellement 12.500 ha de prairies naturelles reprises dans le programme haute valeur biologique, selon Natagriwal.


















