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La Belgique a pour ambition de réinvestir dans la Défense afin de faire front face à la menace russe et au manque de soutien américain. Près de 4 milliards d'euros devront être déboursé d'ici la fin de l'année 2025, mais comment faire ? Où va-t-on trouver une telle somme d'argent ?
La question est sur toutes les lèvres depuis le début de la semaine : où va-t-on trouver près de 4 milliards d'ici la fin de l'année à investir dans la défense belge ? Et où va-t-on trouver plus de 17 milliards pour réarmer la Belgique d'ici la fin de la législature ?
Les stocks de munitions sont au plus bas et face à la menace russe, le gouvernement Arizona va devoir dépenser beaucoup plus que prévu. Pour y arriver, beaucoup évoquent l'idée de vendre des "bijoux de famille" : Proximus, Bpost, Belfius pourraient donc devenir - en partie ou totalement - des entreprises privées dans lesquelles l'État ne serait plus qu'un actionnaire parmi d'autres, voire plus actionnaire du tout.
Autre option : l'État pourrait vendre certains bâtiments pour récupérer de l'argent. Cela permettrait-il de rapporter suffisamment d'argent ? Potentiellement, oui, mais il va falloir vendre vraiment beaucoup. Chaque année, les ventes de bâtiments publics rapportent entre 10 et 20 millions d'euros. Malgré ce budget, cela reste bien en deçà des 4 milliards et encore plus loin des 17 milliards de réarmement.
Que faire pour subvenir aux besoins de la Défense ?
Actuellement, la vente de biens immobiliers se discute. Il y a pourtant un bâtiment public dont l'État pourrait se séparer : la prison de Forest qui est vide désormais. Les détenus ont été déménagés à Haren. Et la vente de la prison pourrait rapporter... quelques dizaines de millions d'euros, plus si elle est cédée à un investisseur privé. La région bruxelloise avait par ailleurs déjà manifesté son intérêt pour la prison, mais pour que ce soit confirmé, il faut d'abord qu'elle se dote d'un gouvernement de plein exercice.
Si l'État se sépare de bâtiments, c'est pour diverses raisons : soit parce qu'ils ne sont plus occupés, soit parce qu'ils nécessitent de trop coûteuses rénovations. Il est arrivé que l'État vende des bâtiments pour les relouer ensuite. En 2005, 62 bâtiments occupés par les Finances avaient ainsi été vendus pour être reloués par l'État.


















