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Le Réseau belge de lutte contre la pauvreté (BAPN) s’est dit mardi « très préoccupé » par les conséquences possibles de la fin du financement fédéral du plan Grand Froid, qui permet notamment d’ouvrir des lits supplémentaires pour les personnes à la rue entre novembre et mars. « A l’approche de l’hiver, les acteurs de terrain sont déjà très inquiets quant à la capacité d’accueil », déplore le BAPN dans une lettre ouverte adressée aux responsables politiques en charge du dossier, appuyée par plusieurs organisations actives dans la lutte contre la pauvreté.
Selon le réseau de lutte contre la pauvreté, le nombre de personnes sans abri est beaucoup plus élevé que prévu en Flandre et en Wallonie, et en très forte croissance à Bruxelles. Face à ce constat, les signataires de la lettre ouverte appellent à un réexamen de la décision de mettre fin au financement annuel du plan Grand Froid par le gouvernement fédéral, annoncé mi-septembre par la ministre fédérale de l’Intégration sociale, Anneleen Van Bossuyt (N-VA).
Les organisations à l’origine de l’appel demandent également qu’une consultation urgente soit organisée dans le cadre de la Conférence interministérielle de l’Intégration sociale et de l’Economie sociale (CIM) afin d’aboutir à « des solutions structurelles à court et à long terme ».
Enfin, les signataires exigent que le débat sur les compétences dites « usurpées » soit mené en toute transparence. Pour justifier sa décision, la ministre Van Bossuyt avait en effet invoqué cette question de compétences, la politique des grandes villes relevant des Régions. « Le sans-abrisme ne s’arrête pas aux frontières des régions et le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer dans la coordination des politiques des différents niveaux, ainsi que dans l’harmonisation avec la politique européenne en matière de lutte contre le sans-abrisme », estiment les signataires de la lettre.
