Partager:
Des incendies dans le sud de la France ou encore en Espagne, à Tarragone. L’an dernier, c’est la Grèce qui en a fait les frais au mois d’août. 10 000 hectares ravagés près d’Athènes. Fin octobre 2024, durant les congés de Toussaint, de terribles inondations ont aussi frappé le sud-est de l’Espagne.
Volcans en éruption, conflits armés, grèves à répétition des compagnies aériennes, inflation, partir en vacances, aujourd’hui, peut engendrer pas mal de stress. « C’est clair qu’on y pense quand même », soupire un voyageur à Brussels Airport. « J’espère qu’on n’aura rien. Jusqu’à présent, tout va bien. »
« Quand on monte dans l’avion avec les catastrophes aériennes et les guerres, on se dit toujours qu’on sera heureux d’arriver à bon port », affirme un autre.
Une voyageuse est encore plus radicale. « L’année prochaine, je ne partirai plus en avion », dit-elle. « Pour la sécurité, on restera plus proche de chez soi. Il faut rester raisonnable, ça ne sert à rien de tenter le diable. »
Jessica, elle, ne partira pas à l’étranger à cause du budget que cela représente. Elle ira à la piscine extérieure de Loverval, plusieurs fois par semaine avec ses enfants. « On essaie de trouver des activités, pas trop chères pour que les enfants puissent s’amuse », dit-elle. « Ça revient moins cher que partir en vacances. »
Jason Rochet, le gestionnaire de la piscine, constate la présence d’habitués. « Ça fait 6 ans que je travaille ici et que je croise les mêmes têtes », dit-il. « Il y a des gens qui viennent tous les jours pour profiter des installations. »
Des vacances… ailleurs
Beaucoup aussi décident d’aménager leur extérieur. Cela fait 7 ans que Valérie gère une société d’installation de piscine. Durant le Covid, la demande a augmenté de 30 %. Et depuis, cela n’a jamais faibli. « Les gens préfèrent rester chez eux et investir dans leur bien-être », dit la gérante. « En plus, ça donne une plus-value immobilière, ce qui n’est pas négligeable. »
Selon le dernier baromètre d’Europ Assistance, plusieurs facteurs freinent l’enthousiasme à voyager.
Quels sont-ils ?
- Pour 85 % des Belges interrogés, il s’agit de l’augmentation des prix.
- 78 % évoquent aussi des raisons géopolitiques.
- 77 % des Belges sont impactés par les changements climatiques.
Ils sont donc de plus en plus nombreux à avoir pris l’habitude de contracter une assurance voyage. Attention toutefois qu’elle couvre principalement les risques médicaux. « Si vous êtes victime, même indirectement, d’une catastrophe naturelle, on va venir vous aider sur place », explique Xavier Van Caneghem, porte-parole d’Europ Assistance. « Ce qui n’est pas couvert, c’est de ne pas arriver sur place à cause d’un incendie, qu’il y a quelque chose qui vous empêche de commencer vos vacances en fait. »
Malgré tout, les Belges ont toujours envie de partir. La France, l’Espagne, l’Italie et la Grèce restent les destinations favorites. Mais les demandes évoluent tout de même. Il y a un engouement pour les séjours en Belgique et la voiture est de plus en plus privilégiée également. « C’est sûr que les grèves à répétition dans les aéroports ont incité beaucoup de clients à se rendre en voiture vers leur destination », explique Jean-François Defour, porte-parole de l’Union professionnelle des agents de voyages. « On a encore eu dernièrement une grève des contrôleurs aériens en France. Et c’est vrai que tout ça perturbe énormément les passagers qui se tournent effectivement vers des vacances en voiture ou alors décident de partir d’autres aéroports que ceux de la Belgique. »
En ce qui concerne les critères pour le choix de la destination, le dernier baromètre d’Europe Assistance révèle que la sécurité arrive désormais en premier lieu.


















