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Ancien footballeur professionnel devenu entrepreneur, Salvatore Curaba revient sur son parcours, sa vision de la réussite et ses conseils pour l’avenir de la Wallonie.
Après avoir jonglé pendant tout un moment entre sa carrière footballistique, notamment au sein du Royal Charleroi Sporting Club, et sa carrière professionnelle, Salvatore Curaba a opté, à la fin des années 90, pour un avenir dans le secteur IT.
En 1999, il a même fondé sa propre entreprise, Easi, spécialisée dans les services informatiques. Aujourd’hui, il partage une vision claire : le travail, la discipline et la famille sont les piliers de la réussite.
Comment avez-vous créé votre entreprise ?
"Avant de créer Easi, j’étais directeur dans une entreprise internationale. Je m’y suis énormément investi, mais j’avais envie de plus, et surtout, de plus d’autonomie. Je voulais devenir actionnaire. J’étais prêt. J’avais 35 ans, je considérais que j’étais suffisamment fort pour voler de mes propres ailes et, surtout, et j’avais envie de faire les choses différemment. C’est ainsi que j’ai fondé Easi."
Comment réussir sa vie professionnelle et personnelle ?
"J’ai eu la chance de tomber sur la bonne personne, la bonne épouse. Patricia a beaucoup de patience. Mais c’est surtout une question de priorité. Le travail, je l’aime énormément, mais dès que la famille avait besoin de moi, j’étais là. Au-delà de ça, je ne sais pas vraiment comment j’ai réussi, pourquoi ça a fonctionné", admet l'ancien footballeur. "Je pense que j’ai eu un peu de chance sur le plan privé. Mais professionnellement, le travail a été déterminant. Je suis un très, très, très gros travailleur."
"Et si on ne fait pas des efforts, comme un sportif de haut niveau, on ne réussit pas. Je suis aussi quelqu'un d’extrêmement positif, qui partage, qui prend des décisions, qui fait preuve de courage. Ce sont des ingrédients qui permettent de réussir." Mais ce n'est pas les seuls atouts qui ont permis à Salvatore Curaba d'entre là où il est aujourd'hui. "Je suis aussi relativement bien organisé… et je suis modeste en disant ça, car en réalité, je suis très organisé et un bon organisateur."
La famille avant le business ?
"La famille est la priorité numéro un, sans hésitation. Le travail vient ensuite, avant le loisir, mais la famille d’abord."
Les entrepreneurs belges sont-ils trop modestes ?
"Il ne faut pas faire trop le malin. Il faut d’abord avoir prouvé. J’ai confiance en moi, en mes capacités. Je trouve qu’on a tendance, surtout les gens qui réussissent, à vivre cachés, surtout en Wallonie." Une tendance qui n'aide pas les autres à se lancer, selon l'entrepreneur.
"Moi, j’ai envie d’inspirer les jeunes entrepreneurs qui veulent se lancer, j’ai envie d’inspirer les travailleurs. C’est important de donner de l’espoir autour de soi."
Un conseil à Adrien Dolimont, ministre président de la Wallonie, pour la redresser financièrement ?
"Je connais bien Adrien et je l’aime beaucoup. C’est une belle personne. Il faut qu’on arrive à faire comprendre que le travail est à la base de tout. Pouvoir travailler, c’est une chance inouïe. Malheureusement, le mot 'travail' est perçu comme quelque chose de négatif."
"Mais pour être heureux, il faut pouvoir travailler. Et en retour, on doit évidemment recevoir de la reconnaissance. C’est un travail collectif de remettre le travail au premier plan. Sans travail, on n’arrive à rien."
"La Wallonie mérite d’être une des régions les plus belles et les plus fortes du monde entier. Si on se mettait tous à travailler dur, à faire les efforts qu’il faut, à être positifs, je pense qu’on pourrait accomplir de grandes choses."



















