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Selon une récente étude, 7 jeunes sur 10, âgés de 24 à 35 ans, achètent leur premier bien immobilier plus tard qu’avant et généralement avec l’aide des parents. De plus, ils estiment payer davantage, mais pour un bien de moins bonne qualité et plus petit que ceux disponibles sur le marché il y a 5 ans. Pour ces jeunes acheteurs, les maisons et appartements sont devenus impayables. « Sur base de mon salaire et de mes économies, et je suis assez économe, ce n’est pas possible pour moi d’acheter toute seule, raconte une jeune femme. Mais j’ai la chance d’avoir des parents qui voulaient bien me prêter un petit peu d’argent » « Avec ma copine aussi, on était à deux. Sans ça, on n’aurait pas pu acheter », explique un jeune homme. « Si je devais acheter maintenant, ce ne serait pas possible. Je n’ai pas l’apport pour », confie une passante.
L’apport familial, quasi incontournable
En Belgique, seulement 34 % des 18-24 ans sont propriétaires. Pour faire face au prix du marché, les primo-acquéreurs empruntent à plus long terme. Le soutien financier familial est devenu quasiment indispensable, constate Christophe Hendrix, agent immobilier : « Avant, les jeunes se débrouillaient et décidaient seuls. Maintenant, la première visite se fait avec le coup de cœur des enfants. Ensuite, les beaux-parents viennent visiter. C’est un petit peu la banque qui vient confirmer si l’apport de fonds propres peut être valable ».
Attendre de devenir parents, mais jusquà quand?
Alors, pour accéder à la propriété, les jeunes font aussi l’impasse sur certains critères. Deux sur trois estiment que l’achat du logement idéal est impossible pour les primo-acquéreurs. « Beaucoup de jeunes n’ont tout simplement pas le pouvoir d’achat nécessaire pour concrétiser leur projet immobilier, explique Charlotte de Montpellier, économiste. Cette situation a, selon elle, des répercussions bien au-delà du secteur du logement. D’après une enquête d’ING, sept jeunes sur dix reportent la décision de fonder une famille « parce qu’ils n’ont pas pu accéder au marché immobilier ou à leur maison de rêve. Et donc, ils préfèrent attendre pour fonder une famille ».
Les taux d’intérêt en hausse, la pénurie de biens et le coût élevé de la rénovation font augmenter les prix de l’immobilier : plus 4,6 % en 2025.


















