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Protéger nos jeunes de la malbouffe, voilà l'objectif des nouvelles règles qui vont encadrer la publicité pour les aliments qui ne sont pas jugés sains. Ces nouvelles réglementations entreront en vigueur dès le 1er janvier 2026 et concerneront aussi les écoles.
Un burger, des frites, un soda et des confiseries : voici le menu parfait selon la plupart des adolescents. Mais pour protéger leur santé, la Fédération de l'industrie alimentaire belge (FEB) veut adopter un nouveau dispositif, celui d'interdire la publicité sur les aliments trop gras, trop salés, trop sucrés à destination des moins de 16 ans, au lieu de 13 ans seulement.
"Nous voulons montrer que nous prenons nos responsabilités, que nous tenons compte de ce qui se passe dans la société", explique ainsi Bart Buyss, directeur général de la FEB. "C'est un engagement volontaire de la part des entreprises, mais qui s'applique à tout le secteur sans exception".
Pour les parents interrogés, c'est une bonne chose. "Le mien est tout petit, mais il comprend déjà beaucoup de choses à ce niveau-là donc je pense que c'est très important et c'est une très bonne chose", confie une mère. "Que ce soit à 13 à 16 ans, clairement il faut les éviter un maximum", ajoute une autre.
"La limite d'âge n'est pas suffisamment élevée"
La publicité sera interdite dans les écoles et dans un rayon de 150 mètres autour des établissements scolaires. Cela concerne les panneaux publicitaires, la télévision ou encore les influenceurs sur les réseaux sociaux. Mais pour Suzanna D'hooghe, chercheuse à Sciensano, il faut aller plus loin : "La limite d'âge n'est pas suffisamment élevée. Le Conseil supérieur de la santé indique clairement que cette limite devrait être fixée à 18 ans. Et la raison est simple, le cerveau des adolescents est encore en plein développement, en particulier les zones liées au contrôle des impulsions et de la prise de décision. Ils sont donc très sensibles à la publicité, même s'ils croient le contraire".
Autre regret du Conseil supérieur de la santé : il ne s'agit pas d'une loi, mais d'un engagement volontaire de la part des acteurs concernés. Il n'y a donc pas de sanctions prévues en cas de non-respect des règles.


















