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"Malbouffe omniprésente, sédentarité croissante": de plus en plus de Belges sont obèses, comment sont-ils pris en charge?

49% de la population belge est en surpoids et 16% des belges sont obèses. Comment expliquer ces chiffres ? Comment peut-on enrayer cette hausse ?

 

Les chiffre sont alarmants : près de la moitié des Belges sont en surpoids tandis que plus d'un quart sont obèses. Julien Munck, coordinateur du Centre de l'obésité, était l'invité du journal de 13h. Selon lui, l'obésité résulte principalement de notre milieu de vie. 

"Il y a effectivement une partie génétique, mais c'est surtout un milieu dans lequel les gens évoluent. Il y a une malbouffe qui est vraiment omniprésente, il y a une sédentarité qui est croissante chez la population et donc tous ensemble, ces facteurs font en sorte que l'obésité croît de plus en plus et s'installe de plus en plus", explique-t-il. 

Dans cette épidémie de surpoids, la prévention est la clé.  "C'est ce qui coûte le moins cher et le plus efficace", affirme-t-il. "En termes de prévention, c'est évidemment au niveau de l'éducation qu'il faut faire à la base et ensuite, les médecins traitants, les pédiatres doivent être derrière". 

Des thérapies de longue durée 

"L'obésité, c'est quelque chose qui prend du temps aussi à s'installer. Souvent, les gens ne prennent pas 10 kilos en un mois ou deux. Ça prend un peu de temps à s'installer. Plus ça s'installe, plus le style de vie est permanent. Si on veut ne pas utiliser des systèmes de thérapies invasives comme la chirurgie ou des médicaments, alors à ce moment-là, il faut faire ça sur une longue période. Moi, je parle souvent avec mes patients, je dis qu'on ne va pas perdre 10 kilos en un mois. On est parti pour peut-être 12 kilos en un an", ajoute le spécialiste. 

Quelle prise en charge ? 

L'accompagnement des personnes en surpoids est complexe et - pour être efficace - doit être multidisciplinaire : "ça doit passer par la diététicienne, ça peut passer par une chirurgie, ça doit passer aussi par la psychologue, il y a le gastro-entérologue, le cardiologue, pneumologue. Donc, c'est un ensemble de spécialités qui va plus graviter autour du patient. (...) Le patient doit être acteur. On l'incorpore réellement dans notre clinique, dans notre pratique. On l'explique, on l'éduque, on est derrière".

Julien Munck est catégorique : "On doit aller plus loin". Ce dernier avance qu'il faut "vraiment avancer dans la prévention et mettre de l'argent". "La prévention est ce qui coûte le moins cher et qui est le plus efficace. Il faut le faire absolument. J'invite le ministre à en discuter", a -t-il conclu. 

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