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Ils envahissent nos routes : les SUV sont de plus en plus nombreux en Belgique. Ils représentent une voiture neuve sur deux vendues dans notre pays. Un succès qui ne fait pas que des heureux : plus polluants, plus dangereux, ces véhicules sont de moins en moins les bienvenus dans les centres urbains.
David est vendeur dans une concession à Waterloo. Depuis quelques années, un type de véhicule concentre l’intérêt de ses clients : le SUV, la voiture surélevée. "Vous avez plus d'espace à l'arrière et un grand coffre. Vous avez aussi un accès beaucoup plus facile dans le véhicule. Je pense notamment aux personnes âgées ou à celles qui ont des problèmes de dos. L'accès au véhicule est beaucoup plus pratique que dans les voitures plus basses", indique-t-il.
Les constructeurs ont bien perçu la tendance. Désormais, le SUV se décline sous toutes les formes. Dans la concession que nous visitons, certains types de modèles disparaissent au profit des SUV. "Le SUV remplace progressivement les monospaces. Il y a des SUV plus à vocation familiale avec une 6e ou 7e place à l'arrière", ajoute le vendeur.
"Plus de risques de blessures graves"
Conséquence de cet appétit pour les SUV, le parc automobile belge enfle. En moyenne, le capot des voitures est 10 cm plus hauts qu’au début des années 2000. Nos automobiles sont aussi beaucoup plus lourdes : +350 kg en 20 ans. Un poids qui s’accompagne d’un risque accru pour la sécurité des usagers faibles. "Ce sont des véhicules qui sont très bien équipés. La chance d'avoir un accident diminue grâce à ces nouvelles technologies, mais si un accident se passe, les conséquences risquent d'être beaucoup plus graves. Le risque pour l'usager vulnérable est assez important. On estime qu'il y a entre 70 à 80% de chances d'avoir des risques de blessures graves", éclaire Jean Francois Gaillet, directeur du centre d'étude VIAS.
Ce risque est particulièrement important dans les villes, où les modes de déplacements doux sont encouragés. À Bruxelles, la ministre de la Mobilité a commandé une étude pour limiter les grands SUV dans la capitale. "Il y a plusieurs options que l'on veut étudier : les tarifs de stationnement si l'on prend plus d'espace, la fiscalité sur base du poids et de la taille du véhicule, des zones avec des heures où les véhicules ne peuvent pas passer. Ce sont des mesures que l'on n'a pas encore choisies. On veut avoir un menu pour savoir quelles sont les options les plus efficaces", précise Elke van den Brandt.
Plus encombrants, potentiellement plus dangereux, les SUV sont aussi plus polluants. Ils sont plus lourds et moins aérodynamiques, et consomment donc davantage. Selon l’agence internationale de l’énergie, ils émettent 20% de CO2 de plus qu’une berline moyenne.
moi c'est les trottinettes qui m'emmerdent !!!
paul leboulanger