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"On ne peut pas vivre sans frites": leur prix a augmenté de 50% en 1 an, comment les Belges vivent-ils ce "phénomène" ?

Certains de nos symboles nationaux ont la vie dure. On ne parle pas ici des Diables Rouges, mais bien des frites. Selon le dernier panier RTL INFO – Test Achats, leur prix a grimpé de 50 % en un an. Les fricadelles coutent également plus cher : + 34 %. Ces augmentations, pour le moment, ne semblent pas trop affecter le rapport qu’entretiennent les belges avec un de leur menu favori.

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Si vous les achetez surgelées, selon les marques, les caractéristiques, elles vous coûteront entre 3,50 euros et 7 euros le kilo. Pour de la pomme de terre un peu transformée, c'est cher. Mais en matière de frites, les Belges resteraient encore peu regardants. "C'est plus sur le ticket de caisse final qu'on voit la différence. Sur un paquet comme ça, on ne fait pas spécialement attention quand on les achète, en disant il y a 6 mois c'était peut-être autant par rapport à maintenant", déclare la cliente d'un supermarché.

Malgré les augmentations, les prix resteraient abordables face au plaisir qu'elles procurent. "On n'en prend pas tous les jours, donc si ça augmente un peu, ce n'est pas si grave. On ne peut pas vivre sans frites", répond un autre client. 

Le cornet sous les 3€ à Liège

Au centre de Liège, une friterie cuit des frites au blanc de boeuf depuis dix ans. Car ses clients ne sont pas riches ou sont étudiants, elle est parvenue à maintenir le prix du grand cornet en dessous des 3 euros. "C'est un peu difficile car tout a augmenté. Le prix de l'électricité, le gaz... Chez moi, le gaz est 5 fois plus cher", indique la gérante.

Les fricadelles n'échappent pas à la règle. Sur le tableau des prix, elles viennent de prendre 20 centimes supplémentaires. Les mitraillettes suivent le mouvement. "J'aime encore bien venir chercher mes frites dans une friterie, car elles sont meilleures que surgelées. Je préfère donner un peu plus aux commerçants locaux, dans cette période qui est sans doute plus compliquée pour eux", confie un client.

Pour rester populaire, la portion de frites doit rester à un prix raisonnable. "C'est une question de portefeuille. Si vous avez des gens qui ont 5.000 euros par mois, ils vont pouvoir mettre 10 euros la frite, mais c'est sûr que moi, je ne pourrai pas mettre 10 euros dans un cornet de frites. Au-delà des 5 euros, ça va devenir difficile", estime une cliente.  

3,20 ou 3,50 euros la portion, dans de nombreuses friteries, les tarifs s'envolent. C'est souvent pour les propriétaires, les prix de la survie.

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