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« Pas de panique » : pourquoi retrouver deux infections à la bactérie STEC dans une crèche wallonne est normal ?

Par RTL info
Huit personnes âgées sont décédées depuis la mi-août des suites d’une contamination à la bactérie STEC. Deux cas d’enfants contaminés ont été signalés dans une crèche de Rochefort, mais comme le rappelle la porte-parole de l’Agence wallonne pour une Vie de Qualité (AVIQ), il ne faut pas s’en inquiéter : ces contaminations sont en réalité régulières et habituelles.

Après des maisons de repos en Flandre et en Wallonie, où quelque 63 personnes ont présenté une infection à E. coli producteurs de Shiga toxines (STEC) avec huit décès recensés, c’est un milieu d’accueil de la commune de Rochefort, en province de Namur, qui a annoncé faire face à la bactérie. De quoi évidemment semer l’inquiétude parmi les parents, qui ont été informés de la situation par un courrier daté de ce lundi et signé par la directrice du milieu d’accueil.

Une infection courante dans les crèches

Mais la porte-parole de l’AVIQ, Lara Kotlar, tient à calmer les esprits : « C’est une infection qui est extrêmement courante et donc il n’y a rien d’étonnant à ce qu’on puisse avoir des STEC dans les crèches. Parce qu’on est dans une contamination hyper facile » explique-t-elle. La contamination n’étant « manifestement pas » d’origine alimentaire dans la crèche, il s’agit d’une « contamination interhumaine, et donc chez les enfants, chez les bébés, on met les doigts dans la bouche, on se passe les jouets, et donc la contamination est hyper facile ».

De plus, « il n’y a aucun lien à ce stade à faire avec la bactérie qui a circulé en Flandre, ou qui peut circuler en Wallonie dans les maisons de repos. Alors certainement pas de panique : on va être vigilant, mais comme on est vigilant pour l’ensemble des maladies. »

À déclaration obligatoire

Il s’agit d’une infection relativement banale : « On n’a peut-être pas une déclaration tous les jours, mais on a des déclarations régulièrement, puisque les infections à E. coli sont à déclaration obligatoire », ajoute Lara Kotlar. Pour chaque déclaration, « on va demander des prélèvements et ils vont être analysés ». C’est ainsi que l’AVIQ a pu déterminer qu’il s’agissait d’une STEC à Rochefort. Et pour être plus précis, l’agence a demandé « un sérotypage pour voir si c’est le fameux O157, celui dont on parle depuis plusieurs jours, mais à ce stade, rien ne dit qu’il y a un lien et rien ne dit que c’est la même souche. »

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