Accueil Actu Belgique Société

Richard Berry, accusé de viol et d’agression sexuelle, s'est produit au Cirque Royal : le directeur de la salle pouvait-il refuser sa venue ?

Mardi soir, devant le Cirque Royal, deux associations ont manifesté et tenté de faire annuler la représentation de "L’audience est ouverte" avec Richard Berry. Ce dernier est accusé, depuis 2021, par sa fille aînée Coline, d’inceste, de viol, d’agression sexuelle et de corruption de mineure. Si les spectateurs n’ont pas tous été sensibles au discours des manifestants, le directeur du Cirque Royal a avoué comprendre cette colère, en précisant qu’il n’aurait jamais programmé cette pièce. Qu’est-ce qui empêchait le Cirque Royal de refuser cette représentation sans avoir d’autres explications à donner ?

Hier soir, deux associations ont manifesté devant le Cirque Royal à Bruxelles. Celles-ci voulaient annuler la pièce "L'audience est ouverte" avec Richard Berry. Pour rappel, il est accusé, depuis 2020, par sa fille Coline, d'inceste, de viol, d'agression sexuelle et de corruption.

Le directeur de l'établissement, Denis Gerardy, a expliqué comprendre la colère des manifestants, en ajoutant que lui n'aurait pas accepté que cette pièce se joue. Mais le Cirque Royal pouvait-il vraiment refuser cette représentation ? La réponse est non.

Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas d'argument juridique pour refuser de louer cette salle au promoteur. C'est possible quand il y a un risque de troubles à l'ordre public, comme avec un groupe qui lancerait des appels à la haine ou à la révolution, ou avec des artistes financés par des sectes.

Dans ce cas, au nom de la sécurité, le refus peut être motivé. Dans le cas de Richard Berry, qui n'a pas été condamné, le motif de refus serait d'ordre moral et ça, ça ne passerait pas devant un juge au cas où il y aurait contestation du refus par le promoteur ou l'artiste, avec le risque de devoir payer des dédommagements.

Denis Gérardy le dit : le Cirque Royal et la Ville de Bruxelles, à qui le cirque appartient, sont désarmés face à ce type de cas. Ça a été la même chose en France avec Dieudonné. Il y a quelques années, la Ville de Marseille n'a plus souhaité l'accueillir en raison du risque de troubles à l'ordre public. Elle a été déboutée et l'annulation du spectacle de l'humoriste controversé a été suspendue.

Si le Cirque Royal appartenait à un privé, le problème ne se poserait pas. Le propriétaire peut dire non, et c'est tout. Denis Gerardy a alerté la Ville de Bruxelles en lui faisant remarquer qu'il y aura de plus en plus d'artistes comme Richard Berry, qui ont eu, à un moment, affaire à la justice, et que donc, il faudrait un cadre pour savoir comment réagir, voire s'opposer à la venue de l'un ou l'autre.

Retrouvez Vous êtes dans le journal tous les soirs du lundi au vendredi à 18h sur bel RTL

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus