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Ryanair force son personnel à survoler des zones de guerre, les syndicats dégainent un préavis de grève: "On n'est pas des militaires"

Face au refus de la direction d’instaurer un système de volontariat pour les trajets vers Tel Aviv ou Amman, les syndicats haussent le ton et menacent d’un été de mobilisation.

À compter du 14 avril, les membres du personnel de Ryanair refusent d’opérer des vols au-dessus ou à destination de zones de guerre seront pleinement couverts par le droit de grève. Selon les syndicats, cela fait des mois qu’ils demandent à la direction de mettre en place un système de volontariat pour les vols (il y en a 3 à 4 par semaine) vers Tel Aviv ou Amman, en Jordanie (une destination pour laquelle il est nécessaire de survoler Israël, ndlr). "Depuis début avril, Ryanair a décidé de reprendre ses vols au-dessus d'Israël alors qu'avant, ils survolaient l'Egypte, dénonce Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. Les gens sont donc obligés de faire ces vols-là sous peine de se faire licencier. Nous, on exige un système de volontariat. Mais Ryanair refuse et oblige les gens à y aller". 

Raison pour laquelle les syndicats ont remis un préavis de grève, ce qui marque un tournant dans un conflit qui couvait depuis plusieurs mois. 

Echanger sa place avec un collègue volontaire? Ryanair refuse

Les syndicats savent que certaines personnes seraient intéressées de prendre ces vols car la durée du trajet est longue et donc les indemnités sont plus grandes. Mais la direction refuse qu’un membre du personnel prenne la place d'un collègue qui refuserait d'opérer ce genre de vols. Selon les syndicats, plus de la moitié du personnel a peur de rentrer dans ces avions. "Nous ne sommes par des militaires", tranche Didier Lebbe.

Ils ont voulu la guerre, ils l'auront

La grève de demain n'aura pas une grande répercussion, mais les syndicats en profiteront pour parler d’autres thématiques. S’ils ne sont pas entendus, d’autres grèves sont plus que probables. "Il y a beaucoup de problèmes qui sont en suspens et on va en profiter pour les régler, poursuit Didier Lebbe. On va continuer durant l'été à mettre la pression sur Ryanair au sujet des indemnités, du règlement de travail, du paiement des pécules de vacances, etc. Ils ont voulu la guerre, ils l'auront". 


 

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