Accueil Actu Belgique Société

Valérie Glatigny veut interdire le port de signes religieux par les profs dans l'enseignement officiel... et le veut vite

Valérie Glatigny veut interdire les signes religieux pour les profs du réseau officiel dès 2026, relançant le débat sur la neutralité à l’école. Une initiative qui divise, sur fond de pénurie d’enseignants et de tensions syndicales.

La ministre de l'Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR), déposera en juin une proposition visant à interdire le port de signes convictionnels par les profs dans l'enseignement officiel, a-t-elle déclaré au micro de La Première, vendredi. L'objectif est d'appliquer l'interdiction à partir de la rentrée 2026.

La question du port des signes religieux et philosophiques revient dans l'actualité après que le sujet a été abordé dans plusieurs communes bruxelloises ces dernières semaines. La Team Fouad Ahidar a proposé d'autoriser le port de signes convictionnels dans certaines écoles communales, invoquant des discriminations dont sont victimes les enseignantes de confession musulmane portant le foulard, ainsi que la pénurie d'enseignants.  

Valérie Glatigny y voit un "recul dans la neutralité de l'enseignement" et compte déposer en juin au gouvernement de la FWB une interdiction du port de signes convictionnels pour les enseignants du réseau officiel. "L'objectif c'est que cette interdiction soit d'application pour la rentrée 2026", a-t-elle dit.  

Même si la ministre souhaite aller "le plus loin possible", une telle interdiction ne s'appliquerait pas au réseau libre, où les établissements disposent de davantage de liberté en la matière.  

La ministre Glatigny s'exprimait sur à l'occasion d'une "mise au vert" organisée vendredi et samedi avec les acteurs de l'école. Objectif: faire le point sur les réformes menées dans le secteur, dix ans après le lancement du Pacte pour un enseignement d'excellence. Les syndicats socialiste (CGSP et SETCa-SEL) et chrétien (CSC) ont annoncé qu'ils boycotteraient l'événement, dénonçant des réformes "nocives" en préparation et la vision "inégalitaire" de l'école portée par le MR.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

La surexposition des enfants aux écrans inquiète : que peuvent faire les parents ? Voici quelques conseils

Le Conseil supérieur de la santé met en garde : dans son dernier rapport, il énumère les risques réels liés à une surexposition, des enfants et des jeunes, aux écrans. Au-delà du constat, le Conseil aborde aussi les solutions. Comment protéger les plus jeunes ? Pour la plupart des experts, il ne faut pas forcément interdire totalement les écrans, mais il est important de bien en limiter l’accès.