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Vers une réforme des soins intensifs dans les hôpitaux belges ? « Les patients pourront plus rapidement être dirigés vers l’unité adaptée à leur situation »

Par RTL info avec Belga
Le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) plaide pour une réforme des soins intensifs en Belgique, trop morcelés. Il propose une structure à deux niveaux, général et spécialisé, pour améliorer l’efficacité face au vieillissement, au manque de personnel et aux crises sanitaires futures.

La Belgique dispose de nombreux lits en soins intensifs mais ce service hospitalier manque de structure dans sa configuration actuelle, estime le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE).

Dans une synthèse sur l’organisation et le financement des soins intensifs, il plaide en faveur d’une structure à deux niveaux recouvrant d’une part des soins intensifs généraux, d’autre part des soins intensifs spécialisés.

Que ce soit en temps de crise, comme celle du Covid 19, ou en temps normal, les soins intensifs risquent d’être encore fortement sollicités à l’avenir en raison du vieillissement de la population. Et comme le personnel se fait rare, il importe de gagner en efficacité.

Ce secteur est actuellement très morcelé en Belgique, entraînant une « utilisation inefficiente des moyens, des différences de qualité et une moins bonne collaboration entre hôpitaux », pointe le KCE.

Une organisation en deux niveaux

La proposition de réforme du Centre repose sur une organisation des soins intensifs en deux niveaux : un général et un spécialisé, avec chacun des critères d’agrément explicites.

« Ces deux niveaux doivent passer des accords entre eux pour organiser la collaboration et le transfert des patients. Le personnel, l’infrastructure et les autres moyens disponibles pourront ainsi être mieux alignés sur la demande de soins, et les patients pourront plus rapidement être dirigés vers l’unité adaptée à leur situation », expliquent les auteurs de la synthèse, précisant qu’une telle répartition existe déjà dans bon nombre de pays européens.

Chaque unité de soins intensifs devrait compter 12 lits au minimum.

Les experts proposent aussi de revoir le financement des soins de santé et d’élaborer une base de données nationale afin d’obtenir un aperçu rapide du nombre de lits occupés, de la gravité de l’état des patients et du personnel disponible.

Cette réorganisation doit s’inscrire dans « une refonte plus large du paysage hospitalier, qui est actuellement en préparation ».

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