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Le ministre fédéral de l'Economie, Pierre-Yves Dermagne, a appelé mercredi les acteurs de la chaîne alimentaire à conclure un accord qui permettra une baisse des prix des produits alimentaires à la mi-juillet.
Céréales, lait, huiles végétales... Les prix de nombreuses matières premières sont à la baisse au niveau mondial. Comment expliquer que les industriels ne diminuent pas spontanément leurs prix ? Cela s'explique tout d'abord par le fait qu'ils travaillent avec des contrats d'approvisionnement long terme. "Les autres raisons étant la masse salariale qui a augmenté fortement en janvier, les emballages, le transport... Tout ça a continué d'augmenter. Ça se stabilise pour le moment, mais on constate aussi qu'il y a une incertitude et une volatilité de pas mal de matières premières", éclaire Arthus De Bousies, chef d'une entreprise industrielle.
Pour les industriels, difficile pour l'heure de diminuer leurs prix, car les coûts de fonctionnement restent très élevés. Pierre-Yves Dermagne n'exclut pas, en dernier recours, de publier la liste des entreprises qui n'auraient pas voulu faire baisser les prix de détail alors que les coûts ont baissé. Il l'a clairement expliqué à la Fédération de l'industrie alimentaire belge (Fevia). Cette dernirèe réagit à de telles déclarations. "La liste restera vide. Il est dans l'intérêt de tous, à la fois des entreprises alimentaires, mais également des supermarchés qui fixent les prix aux consommateurs, de garder les prix sous contrôle eux-mêmes", indique Carole Dembour, économiste à la Fevia.
La Fédération est contre une intervention dans la fixation des prix. "La baisse des coûts des matières premières commence à se répercuter dans les prix aux consommateurs. Le marché fonctionne bien", précise Carole Dembour.
Des études sur les marges du secteur agroalimentaire et des niveaux des prix en Belgique, comparé aux pays voisins, sont en cours.
