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Avec ce beau temps, vous êtes nombreux à vouloir cueillir des plantes sauvages dans la nature. On y trouve notamment, pour l'instant, de l'ail des ours, très tendance depuis quelques années, mais aussi des jonquilles.
Sur les hauteurs de la Citadelle, une légère odeur bien spécifique. De l'ail des ours, en grande quantité. Coralie en cueille, et semble dépasser les quantités autorisées. "On peut juste prendre pour nous, je pense. Mais je ne connais pas toutes les réglementations", admet-elle. "Je vais faire du pesto d'ail des ours", se réjouit-elle.
Lionel Raway, fondateur de l’Asbl 'cuisine sauvage', et expert en plantes sauvages nous éclaire : en Wallonie, la cueillette est autorisée, pour autant que le propriétaire des lieux soient d'accord. C'est permis dans les bois appartenant à la région. Mais attention aux quantités à respecter. "Deux poignées par personne, par jour. Et les textes précisent également qu'on n'enlève pas les parties souterraines, indique Lionel Raway, fondateur de l’Asbl 'cuisine sauvage'. Pour ne pas mettre à mal, évidemment, la plante".
Maximum deux bouquets par jour, par personne
Cette règle bien stricte s'applique aussi à la cueillette des jonquilles.
"Le taille de bouquet, c'est ce qu'on sait tenir dans une main, pour un usage personnel, pour mettre dans un vase", explique Sébastien Wilputte, brigadier forestier.
Jonquilles, ail des ours... pas question de se servir dans la nature pour en faire du commerce. Avec une intention très claire de la part des autorités : protéger ces plantes.
"Les fleurs en forêt, ce n'est pas destiné à un usage commercial. C'est juste pour les gens. Si on permet le commerce, les gens vont venir en cueillir en masse, et forcément, il n'y en aura plus", explique Sébastien Wilputte.
"Quand on voit toute l'abondance de l'ail des ours, on imagine qu'il est là, à provà profusion et pour toujours. Mais ce n'est pas le cas. Des tapis comme ceux qu'on observe ici ont mis des décennies à se développer", raconte Lionel Raway. "Ce serait bien malheureux, évidemment, de mettre tout ça à mal", ajoute-t-il.
Des contrôles sont menés. L'amende en cas d'infraction peut atteindre plusieurs centaines d'euros.


















