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Course à l'Élysée: "Le paysage politique français est totalement éclaté", selon ce politologue de l'UCLouvain

Le premier tour des élections présidentielles françaises s’est soldé par un affrontement entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Un duel déjà vu lors du précédent scrutin en 2017. Pour en parler ce lundi matin, Vincent Laborderie, politique à l’UCLouvain, était au micro d’Antonio Solimando à 7h50 sur Bel RTL.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affrontent une nouvelle fois lors du second tour de ces élections présidentielles françaises. Un scénario déjà vu en 2017, lors du précédent scrutin. Mais cette fois, les choses sont totalement différentes, notamment en raison de la montée en puissance de l’extrême-droite à travers trois candidats : Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan.

Face à ces résultats, on observe aujourd’hui "un paysage totalement éclaté", comme le décrit Vincent Laborderie. Ce politologue à l’Université catholique de Louvain était l’invité de 7H50 sur Bel RTL au micro d’Antonio Solimando.

Il est revenu sur l’issue du scrutin de ce premier tour. "Le paysage politique français est clairement divisé en trois, a-t-il souligné. On a Emmanuel Macron qui est globalement au centre et puis deux forces extrêmes : extrême-droite et extrême-gauche."

Selon lui, les partis traditionnels n’existent quasiment plus. "L’immense surprise, je trouve, de ce premier tour, c’est le score de Valérie Pécresse, a-t-il dit. Personne n’aurait pensé, même il y a quelques semaines, que Valérie Pécresse ferait moins de 5%." Un score qui, selon lui, n’a rien à voir avec le poids réel des Républicains.

Emmanuel Macron responsable de la montée des extrêmes ?

Pour ce politologue, Emmanuel Macron a sa part de responsabilité dans la montée en puissance des parties extrémistes. "Toute sa stratégie pendant 5 ans a été de faire en sorte qu’il n’ait pas d’opposition modérée, pointe-t-il. Toute son action a été de taper sur la droite en prenant ses thèmes, ses hommes, des personnalités… Et finalement, il a forcé les républicains à se droitiser encore."

Et de poursuivre : "Le résultat est là aujourd’hui : on n’a plus de partis modérés traditionnels qui ont fait le jeu politique français depuis des dizaines d’années." Cela donne un score "totalement inédit" pour l’extrême-droite. Vincent Laborderie met aussi en avant le discours de Marine Le Pen ce dimanche soir. La candidate du Rassemblement national n’a pas tenu de propos extrêmes, bien au contraire. "Il y avait des références à la nation, à la France mais pas à l’extrême-droite. Et une phrase qu’elle a dit aussi : ‘J’appelle les Français de toute origine à se rassembler derrière moi’, c’est vraiment une manière de ratisser le plus large possible", affirme le politologue de l’UCLouvain.

Marine Le Pen s’est positionnée dans "une optique assez apolitique" en jouant la personnalité et en particulier contre celle d’Emmanuel Macron.

Son interview complète est à écouter ci-dessous :

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