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Au sud du Brésil, de nombreux singes sont pris au piège, d'un côté par la déforestation et de l'autre, par la mise sous eau de vallées pour alimenter une centrale hydroélectrique. Des habitants et professionnels se mobilisent pour les sauver.
C'est dans cette forêt du Sud du Brésil, pas plus grande que quatre terrains de football, que sont confinés les singes titis. Ils sont en fait piégés sur cet espace réduit à cause de nombreuses inondations.
"Les lacs créés par les centrales hydroélectriques sont responsables de la fragmentation de l'habitat de ces animaux. Ce qui était auparavant des forêts devient aujourd'hui des grands lacs. Les singes sont de plus en plus isolés et pour cette raison, ils ne parviennent pas à trouver d'autres territoires pour se reproduire", explique Anthony Luiz, porte-parole du mouvement des personnes affectées par les barrages.
La population des singes titis se trouve dans l'arc de déforestation
Armando habite la région. Il a déjà surpris quelques-uns de ces singes sur son toit alors qu'habituellement, ils n'ont pas l'habitude de s'éloigner des arbres. L'agriculteur s'est alors lancé dans un projet de reforestation : "L'idée est de reboiser pour avoir des fruits pour qu'ils puissent manger et également un habitat pour qu'ils puissent migrer et se réunir. Nous appelons ça un couloir".
Des études montrent que l'espèce a perdu 40% de son habitat naturel. Il ne reste que quelques milliers de spécimens et si ça continue, 80% de ces singes auront disparu dans 20 ans. "La population des singes titis se trouve dans l'arc de déforestation. Ainsi, cette déforestation accélérée de l'Amazonie se produit précisément dans la zone qui impacte cette espèce", s'alarme Gustavo Rodrigues Canale, primatologue.
Comme beaucoup d'autres espèces, l'industrialisation et la déforestation forcent les singes titis à disparaître. Ils figurent sur la liste des 25 primates les plus menacés.


















